Il est vrai que les apôtres à plusieurs reprises ont parlé de la concupiscence de la chair, de ses impulsions criminelles et de ses désirs nocifs. Nous-mêmes, fréquemment, éprouvons le besoin de profiter de ce symbole pour rendre plus accessibles les leçons de l'Evangile. Le Maître aussi a représenté l'esprit, en tant qu'élément divin, comme fort, mais la chair, en tant qu'expression humaine, comme faible.
Toutefois, qu'est-ce que la chair ?
Toute personnalité spirituelle a son corps fluidique, mais n'avez-vous pas encore perçu, par hasard, que la chair est un composé de fluides condensés ?
Naturellement, en se réunissant, ces fluides obéissent aux impératifs de l'existence terrestre que vous désignez comme loi d'hérédité ; mais, cet ensemble est passif et ne décide de rien. Nous pouvons nous le figurer comme un habit terrestre dans lequel l'esprit serait le dirigeant, une habitation qui aurait les caractéristiques bonnes ou mauvaises de son propriétaire.
Lorsque nous parlons des péchés de la chair, nous pouvons traduire cette expression par des manques dus à la condition inférieure de l'homme spirituel sur la planète.
Les désirs avilissants, les impulsions déprimantes, l'ingratitude, la mauvaise foi, l'empreinte du traître n'ont jamais appartenu à la chair.
Que la compréhension du besoin d'autocontrôlé s'installe en l'homme paraît fondamental pour éveiller en lui des facultés de discipline et qu'il se renouvelle en Jésus-Christ.
L'une des plus grandes absurdités de certains disciples est d'attribuer à l'ensemble des cellules passives qui servent l'homme, la paternité des crimes et les égarements de la terre, quand nous savons que tout procède de l'esprit.
14 En toi
Dans le mécanisme des réalisations quotidiennes, la créature ne peut oublier cette expression de confiance en soi, et doit la maintenir dans le cadre de ses obligations à accomplir devant Dieu.
Ceux qui vivent dans la certitude des promesses divines sont ceux qui gardent la foi dans le pouvoir relatif qui leur a été confié et, en l'augmentant par leur effort personnel, ils réalisent des édifications définitives pour l'éternité.
Tandis que ceux qui sont découragés en permanence quant à leurs possibilités, à attendre des promesses humaines, ils laissent l'impression de fragments d'écorce, sans la moindre finalité à voguer au gré des courants, sans chemin à suivre et sans ancrage.
Naturellement, personne ne pourra vivre sur terre sans avoir confiance en son entourage personnel ; mais l'affection, le lien amical, la chaleur des dévouements élevés ne peuvent exclure la confiance en soi devant le Créateur.
Dans la sphère de chaque créature, Dieu peut tout ; néanmoins, il ne dispense pas la coopération, la volonté et la confiance du fils pour réaliser son œuvre. Un père qui organiserait le bonheur de ses descendants mécaniquement exterminerait, en chacun, les facultés les plus brillantes.
Pourquoi restes-tu indécis, si le Seigneur t'a conféré un juste labeur ? Fais-le avec droiture, parce que si Dieu a confiance en toi, tu dois avoir confiance en toi par égard pour Lui.
15
Conversion
La conversion de l'homme n'est pas aussi facile que l'affirment les porteurs de convictions précipitées.
Beaucoup disent « je crois », mais rares sont ceux qui peuvent déclarer « je suis transformé».
Les paroles du Maître à Simon Pierre sont très symboliques. Jésus les a proférées à la veille du Calvaire, à l'heure grave de la dernière réunion avec ses disciples. Il recommandait au pêcheur de Capharnaum de confirmer ses frères dans la foi, une fois qu'il serait converti.
Il faut noter que Pierre a toujours été son compagnon d'apostolat le plus actif. Le Maître préférait toujours son humble foyer pour exercer le divin ministère de l'amour. Pendant trois ans successivement, Simon fut témoin d'événements surprenants. Il vit guérir des lépreux, des aveugles recouvrer la vue, des fous retrouver la raison ; il fut fasciné par la vision du Messie transfiguré dans le labeur ; assista à la sortie de Lazare de l'obscurité de la tombe, et, malgré tout, il n'était toujours pas converti.
Les travaux immenses de Jérusalem, les sacrifices personnels, les luttes énormes face à lui-même furent nécessaires pour qu'il en vienne à se convertir à l'Évangile et à donner le témoignage du Christ à ses frères.
Ce ne sera pas en émerveillant ton âme devant les révélations spirituelles que tu seras converti et transformé en Jésus. Simon Pierre a été témoin de ces révélations avec le Messie lui-même et il eut beaucoup de mal à acquérir ces titres. Travaillons, donc, pour nous convertir. Seulement dans ces conditions, nous serons habilités au témoignage.
16
Rectifiez les chemins