Впрочем, я был бы вне себя от радости, если бы столь незначительному человеку как я Господь оказал милость стать инструментом в таком деле, которое казалось столь трудным до сего дня. Ваше превосходительство сможет снискать не меньше славы, и я смею сказать вам по секрету, что король Швеции и господин ландграф выказали бы щедрую признательность Вашему превосходительству, которого я имею честь оставаться с совершенным почтением.
[Кассель], 10 февраля 1721 г.
N.° 66 Сент-Илер — князю Б.И. Куракину, 24 февраля 1721 г.
Monseigneur
J’aurois cru que Votre Excellence m’auroit fait l’honneur de repondre à la lettre que j’ay eu celuy de vous écrire le 10e de ce mois, sous l’adresse de Monseigneur l’agent Vendenburg. La crainte que j’ay que ma lettre ne soit point parvenu à Votre Excellence m’oblige à luy envoyer un duplicata avec la copie de mémoire qui l’accompagnoit. Je réittère encore à Votre Excellence que l’on est sincèrement porté à la conclusion de l’affaire et de prendre avec Sa Majesté Czarienne telles mesures qu’il croira necessaire pour leurs intérêts communs, ce qui sera compatible aux deux parties.
Le roy ny son père, Monseigneur le landgrave n’ozent point faire aucune démarché directe auprès de Sa Majesté Czarienne qu’ils ne sachent auparavant que ce monarque veuille entrer dans les mesures projetées, crainte de s’exposer auprès des Etats de Suède et de ses alliéz. Je puis dire à Votre Excellence qu’on est disposé à sacrifier les derniers et faire faire aux premiers tout ce qu’il conviendra à Sa Majesté Czarienne avec son secours, aux intérêts particuliers de la maison de Hesse Cassell. Je suplie très humblement Votre Excellence de m’honorer d’une réponse sous les adresses indiquées, au surplus, je me remet à ma première lettre. Je suis avec une parfaite vénération, Monseigneur, de Votre Excellence,
Le très humble et très obéissant serviteur
B [aron] de St Hilaire.
[Cassel] 24 février [1721].
Перевод:
Милостивый государь,
я смею полагать, что Ваше превосходительство оказали мне честь ответить на письмо, которое я написал вам 10-го числа этого месяца на адрес господина агента Венденбурга. Опасение, что мое письмо, возможно, не достигло Вашего превосходительства, побуждает меня отправить дубликат с копией мемориала, который был к нему приложен. Я еще раз заверяю Ваше превосходительство, что существует искренний интерес привести это дело к завершению и предпринять сообща с Его царским величеством такие меры в общих интересах, которые будут приемлемы для обеих сторон.
Ни король, ни его отец, господин ландграф, не осмеливаются обращаться напрямую к Его царскому величеству, не будучи уверенными, что этот монарх готов входить в предлагаемые меры, из опасения разоблачения со стороны сословий Швеции и ее союзников.
Вашего превосходительства нижайший и покорнейший слуга,
Барон де Сент-Илер.
[Кассель], 24 февраля [1721].
N.° 67 Сент-Илер — королю Фредрику I, осень 1720 г.
Sire,
La confiance que Vôtre Majesté me fait la grâce de me témoigner, me fera mettre tout en usage, pour ne point démentir la juste opinion quelle peut avoir de moy, sur mon attachement pour son auguste personne, et aux intérêts de la Serenissime Maison de Hesse Cassel.
Voicÿ, Sire, un petit projet que j’aÿ fait, qui peut dévenir serieux et facile à executer, si l’affaire est negoçiée avec tout le secret qu’un [e] pareille affaire demande.
Votre Majesté a fait la paix avec les princes d’Allemagne qui étoient en guerre avec la Suède, par les soins infinis qu’elle s’est donnés pour parvenir à cette heureuse fin.
Il ne luÿ reste présentement qu’à le faire avec le Czar, pour la félicité de la Suède, et pour la gloire de Vôtre Majesté. Le roÿ d’Angleterre a promis des merveilles pour ÿ contribüer: mais jusqu’aujourd’huÿ, si je l’ose dire, n’a fait qu’amuser Sa Majesté. Il ÿ a à craindre qu’il ne fasse de même à l’avenir, pour réduire la Suède de luÿ céder Wismar: car c’est là, Sire, son unique objet.
Sa Majesté n’ignore, je crois, pas, les negoçiations que le Czar fait faire avec succès à la Cour de Vienne. Ce prince, qui est aussi habile que sage, s’est fortifié auprès de l’empereur des griefs que celuÿ-cÿ peut avoir contre luÿ, sur le sujet du Czarevitz son fils.