Упомявув о мерах, иринятых для прекращеиія безиорядков в Неаполе, Государь писалъ:
«Mais pour soigner toute cette besogne, il faut que Je Me trouve pr'esent ici encore pendant quelques semaines. M^eme il a 'et'e d'ecid'e de se rapprocher de l’Italie, pour ^etre plus `a port'ee des nouvelles et des directions `a donner, et c’est `a Laybach qu’on a r'esolu de porter les Conf'erences. Si dans un moment aussi essentiel, Je quitte toute cette besogne pour courir en Russie, la confusion la plus f^acheuse peut en r'esulter pour toutes les affaires, et leur succ`es est complettement compromis. En suite, c’est l`a le voeu de tous les radicaux et Carbonari, pars'em'es en Europe que de Me faire quitter la partie ici; nous en avons en main plus d’un document, et ils sont enrag'es de l’ouvrage dont nous nous occupons ici. Faut-il donc leur donner ce Triomphe? Mais, de plus, Je pr'esenterais par l`a une conclusion si d'efavorable, si f^acheuse `a faire, sur la situation int'erieure de la Russie. Immanquablement la consid'eration qu’on lui porte, fond'ee sur sa force int'erieure, court risque d’^etre 'ebranl'ee. Telle est la position dans la quelle Je Me trouve plac'e. Elle est plus que d'elicate! Mais Je mets mon espoir en Dieu et en sa mis'ericorde. D’ailleurs, il M’est impossible d’envisager toutes ces braves trouppes, dont Je connaissais les sentimens exeellens, devenues tout `a coup une masse de r'evolt'es! Ainsi—avec de la sagesse alli'ee avec de la fermet'e, une surveillance infatigable et qui ne se rel^ache sur aucun objet, soit essentiel, soit accessoire, et avec de la confiance dans la protection Divine, J’esp`ere que Vous traverserez cette 'epoque jusqu’`a mon retour sans accidens majeurs.
«Je Vous ai fait conna^itre par Volchonsky et par Tchaadaef diff'erentes observations qui me sont venues en t^ete. P'esez les avec reflection. Comme cette lettre est pour vous seul, Je Vous en r'ep'eterai quelques unes des plus importantes. Observez avec vigilance Gretch et les individus, eoit soldats ou petites filles, qui ont 'et'e dans son 'ecole. J’avoue avoir beaucoup d’apprehension sur eux. Veillez aussi sur une certaine tendance qui se laisse appercevoir depuis quelque tems d’entrainer le soldat dans la d'ebauche. Le nombre des v'eneriens est plus grand que jamais. Des hommes d'emoralis'es sont toujours beaucoup plus faciles `a seduire. Vous pouvez prendre des mesures avec le Gouverneur Militaire pour renvoyer successivement les filles publiques qui entra^inent le plus `a ces d'esordres. Ne perdez pas de vue Karasin et ses m'en'ees. Je ne connais pas Karasin, mais il serait prudent de l’observer.
«Enfin, Je termine 'en vous r'ep'etant que Je mets ma confiance dabord en Dieu et ensuite en vous et en votre bon esprit. Reflechissez `a ma position et au devoir эп J'ai de maintenir intacte la consid'eration de l’Europe envers la. Russie. On a d'ej`a les yeux ouverts sur Moi par rapport `a l’histoire survenue au r'egiment de Semenof. Elle n*a pu ^etre cach'ee. Tous les ministres 'etrangers `a P'etersbourg ont 'ecrit. C’'etait encore une raison qui devait Me d'ecider `a prendre une mesure telle que Je l’ai prise. Finalement, Je vous dirai que votre propre autorit'e exigeait que J'agisse ainsi. Tout ce que Je puis faire* c’est dlut^ot de t'emoigner une misericorde compatissante envers les coupables jug'es par le conseil de guerre, mais non de laisser le r'egiment dans sa composition actuelle. Elle ne peut plus inspirer aucune confiance. Par l`a la punition sera plut^ot morale, car Je douce que les uns soient beaucoup plus coupables que les autres, et Je crois voir toujours les coupables