Читаем La Chartreuse De Parme полностью

Tout ce que la duchesse put obtenir et à grand-peine de la pusillanimité de l’un de ces hommes, ce fut qu’il se chargerait d’une lettre pour la remettre au gouverneur. La lettre était adressée à Fabrice; on y déplorait la fatalité qui faisait que depuis plus de cinq mois qu’il était en prison, ses amis du dehors n’avaient pu établir avec lui la moindre correspondance.


En entrant à la citadelle, le musicien gagné se jeta aux genoux du général Fabio Conti, et lui avoua qu’un prêtre, à lui inconnu, avait tellement insisté pour le charger d’une lettre adressée au sieur del Dongo, qu’il n’avait osé refuser; mais, fidèle à son devoir, il se hâtait de la remettre entre les mains de Son Excellence.


L’Excellence fut très flattée: elle connaissait les ressources dont la duchesse disposait, et avait grand-peur d’être mystifié. Dans sa joie, le général alla présenter cette lettre au prince, qui fut ravi.


– Ainsi, la fermeté de mon administration est parvenue à me venger! Cette femme hautaine souffre depuis cinq mois! Mais l’un de ces jours nous allons faire préparer un échafaud, et sa folle imagination ne manquera pas de croire qu’il est destiné au petit del Dongo.

CHAPITRE XX

Une nuit, vers une heure du matin, Fabrice, couché sur sa fenêtre, avait passé la tête par le guichet pratiqué dans l’abat-jour, et contemplait les étoiles et l’immense horizon dont on jouit du haut de la tour Farnèse. Ses yeux, errant dans la campagne du côté du bas Pô et de Ferrare, remarquèrent par hasard une lumière excessivement petite, mais assez vive, qui semblait partir du haut d’une tour. «Cette lumière ne doit pas être aperçue de la plaine, se dit Fabrice, l’épaisseur de la tour l’empêche d’être vue d’en bas; ce sera quelque signal pour un point éloigné.» Tout à coup il remarqua que cette lueur paraissait et disparaissait à des intervalles fort rapprochés. C’est quelque jeune fille qui parle à son amant du village voisin. Il compta neuf apparitions successives: «Ceci est un I», dit-il. En effet, l’I est la neuvième lettre de l’alphabet. Il y eut ensuite, après un repos, quatorze apparitions: «Ceci est un N»; puis, encore après un repos, une seule apparition: «C’est un A; le mot est “Ina”.»


Quelle ne fut pas sa joie et son étonnement, quand les apparitions successives, toujours séparées par de petits repos, vinrent compléter les mots suivants:


Ina pensa a te.


Evidemment:Gina pense à toi!


Il répondit à l’instant par des apparitions successives de sa lampe au vasistas par lui pratiqué:


Fabrice t’aime!


La correspondance continua jusqu’au jour. Cette nuit était la cent soixante-treizième de sa captivité, et on lui apprit que depuis quatre mois on faisait ces signaux toutes les nuits. Mais tout le monde pouvait les voir et les comprendre; on commença dès cette première nuit à établir des abréviations: trois apparitions se suivant très rapidement indiquaient la duchesse; quatre, le prince; deux, le comte Mosca; deux apparitions rapides suivies de deux lentes voulaient dire évasion. On convint de suivre à l’avenir l’ancien alphabet alla monaca, qui, afin de n’être pas deviné par des indiscrets, change le numéro ordinaire des lettres, et leur en donne d’arbitraires; A, par exemple, porte le numéro 10; le B, le numéro 3; c’est-à-dire que trois éclipses successives de la lampe veulent dire B, dix éclipses successives, l’A, etc.; un moment d’obscurité fait la séparation des mots. On prit rendez-vous pour le lendemain à une heure après minuit, et le lendemain la duchesse vint à cette tour qui était à un quart de lieue de la ville. Ses yeux se remplirent de larmes en voyant les signaux faits par ce Fabrice qu’elle avait cru mort si souvent. Elle lui dit elle-même par des apparitions de lampe:Je t’aime, bon courage, santé, bon espoir! Exerce tes forces dans ta chambre, tu auras besoin de la force de tes bras. «Je ne l’ai pas vu, se disait la duchesse, depuis le concert de la Fausta, lorsqu’il parut à la porte de mon salon habillé en chasseur. Qui m’eût dit alors le sort qui nous attendait!»


La duchesse fit faire des signaux qui annonçaient à Fabrice que bientôt il serait délivré, grâce a la bonté du prince (ces signaux pouvaient être compris); puis elle revint à lui dire des tendresses; elle ne pouvait s’arracher d’auprès de lui! Les seules représentations de Ludovic, qui, parce qu’il avait été utile à Fabrice, était devenu son factotum, purent l’engager, lorsque le jour allait déjà paraître, à discontinuer des signaux qui pouvaient attirer les regards de quelque méchant. Cette annonce plusieurs fois répétée d’une délivrance prochaine jeta Fabrice dans une profonde tristesse: Clélia, la remarquant le lendemain, commit l’imprudence de lui en demander la cause.


– Je me vois sur le point de donner un grave sujet de mécontentement à la duchesse.


– Et que peut-elle exiger de vous que vous lui refusiez? s’écria Clélia transportée de la curiosité la plus vive.


– Elle veut que je sorte d’ici, lui répondit-il, et c’est à quoi je ne consentirai jamais.


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