Читаем La fraternité de l'anneau полностью

Haldir frappa et parla, et elles s’ouvrirent sans un seul son ; mais Frodo ne vit pas le moindre garde. Les voyageurs passèrent à l’intérieur et les portes se refermèrent derrière eux. Ils s’avancèrent dans une allée enserrée par les deux hauts murs et débouchèrent bientôt dans la Cité des Arbres. On ne voyait personne, et aucun bruit de pas ne s’entendait dans les chemins ; mais il y avait de nombreuses voix, autour d’eux, et dans le ciel au-dessus. Loin en haut de la colline, le son d’un chant descendait des airs comme une pluie douce sur un lit de feuilles.

Ils suivirent de nombreux chemins et grimpèrent bien des escaliers avant d’arriver sur les hauteurs, où une fontaine chatoyait au milieu d’une vaste pelouse. Elle était éclairée de lampes argentées suspendues aux branches des arbres, et elle retombait dans une vasque d’argent d’où un ruisseau blanc s’échappait. Du côté sud de la pelouse se dressait l’arbre le plus majestueux de tous : son grand fût lisse reluisait comme de la soie grise, et s’élevait à une hauteur impressionnante avant de projeter ses premières branches, tels d’immenses bras sous de sombres nuages de feuilles. À côté se trouvait une large échelle blanche, au pied de laquelle trois Elfes étaient assis. À l’arrivée des voyageurs, ils se levèrent d’un bond, et Frodo vit qu’ils étaient grands et vêtus de cottes de mailles grises, et que de longues capes blanches retombaient derrière leurs épaules.

« C’est ici la demeure de Celeborn et Galadriel, dit Haldir. Ils souhaitent vous voir monter afin de s’entretenir avec vous. »

L’un des gardiens elfes sonna alors une note claire sur un cornet, à laquelle on répondit trois fois, loin en haut. « Je vais monter en premier, dit Haldir. Que vienne ensuite Frodo, suivi de Legolas. Les autres pourront monter comme ils l’entendent. C’est une longue ascension pour qui n’a pas l’habitude de tels escaliers, mais vous pourrez vous reposer en chemin. »

Au cours de sa lente montée, Frodo passa de nombreux flets, bâtis tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, parfois même autour du tronc, de sorte que l’échelle passait au travers. Loin au-dessus du sol, il parvint à un vaste talan, tel le pont d’un grand navire. Dessus était construite une demeure si grande qu’on aurait presque pu la comparer aux grand-salles des Hommes sur la terre ferme. Il entra derrière Haldir et vit qu’il se trouvait dans une pièce de forme ovale au milieu de laquelle poussait le tronc du grand mallorn, qui allait en s’effilant vers sa cime mais n’en demeurait pas moins un pilier de vaste circonférence.

La pièce était baignée d’une douce lumière : ses murs étaient vert et argent et son plafond était d’or. Une multitude d’Elfes y prenaient place. Sur deux fauteuils adossés contre le tronc et surmontés d’une branche vivante en guise de dais, étaient assis, côte à côte, Celeborn et Galadriel. Ils se levèrent pour accueillir leurs hôtes, à la manière des Elfes, même ceux qui étaient considérés de puissants rois. Ils étaient très grands, la Dame non moins grande que le Seigneur ; et leurs visages étaient graves et beaux. Tous deux étaient vêtus de blanc ; et la chevelure de la Dame était d’or foncé, et celle du seigneur Celeborn était d’argent, longue et brillante ; mais ils n’avaient pas d’âge, sinon dans la profondeur de leurs yeux ; car ceux-ci étaient vifs comme des lances sous les étoiles, mais aussi insondables que les puits d’une longue mémoire.

Haldir amena Frodo devant eux, et le Seigneur lui souhaita la bienvenue dans sa propre langue. La dame Galadriel ne dit mot mais observa longuement son visage.

« Asseyez-vous maintenant près de mon fauteuil, Frodo du Comté ! dit Celeborn. Nous converserons quand tous seront arrivés. »

Il accueillit gracieusement chacun des compagnons, les appelant par leur nom à mesure qu’ils entraient. « Bienvenue, Aragorn fils d’Arathorn ! dit-il. Trente et huit années ont passé dans le monde extérieur depuis ta venue ici ; et ces années pèsent lourdement sur toi. Mais la fin est proche, pour le meilleur ou pour le pire. Défais-toi ici de ton fardeau pour un temps ! »

« Bienvenue, fils de Thranduil ! Trop rares sont les visites de mes parents du Nord. »

« Bienvenue, Gimli fils de Glóin ! Il y a bien longtemps en vérité qu’aucun des gens de Durin a été vu à Caras Galadhon. Mais voilà qu’aujourd’hui, nous faisons entorse à notre loi statuée de longue date. Puisse cela être un présage que, malgré les ténèbres, des jours meilleurs viendront, et qu’alors l’amitié sera renouvelée entre nos deux peuples. » Gimli s’inclina bien bas.

Quand tous les invités se furent assis devant lui, le Seigneur les considéra de nouveau. « Je vois ici huit compagnons, dit-il. Neuf devaient prendre la route, selon les messages. Mais peut-être a-t-on pris quelque nouveau conseil sans que cela ne vienne à nos oreilles. Elrond est loin, et les ténèbres s’épaississent entre nous ; et tout au long de cette année, les ombres se sont allongées. »

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Кирилл Сергеевич Клеванский

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