On creva ma première bulle de savonY a plus de cinquante ans, depuis je me morfonds.On jeta mon Père Noël en bas du toit,Ça fait* belle lurette, et j'en reste pantois.Premier amour déçu. Jamais plus, officiel,Je ne suis remonté jusqu'au septième ciel!Le Bon Dieu déconnait. J'ai décroché JésusDe sa croix: n'avait plus rien à faire dessus.Les lendemains chantaient. Hourra l'Oural! Bravo!Il m'a semblé soudain qu'ils chantaient un peu faux.J'ai couru pour quitter ce monde saugrenuMe noyer** dans le premier océan venu.Juste voguait par là le bateau des copains;Je me suis accroché bien fort à ce grappin.Et par enchantement, tout fut régénéré,L'espérance cessa d'être désespérée.Et par enchantement, tout fut régénéré,L'espérance cessa d'être désespérée.
Les lilas
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1957
Quand je vais chez la fleuristeJe n'achète que des lilasSi ma chanson chante tristeC'est que l'amour n'est plus làComme j'étais, en quelque sorteAmoureux de ces fleurs-làJe suis entré par la portePar la porte des LilasDes lilas, y en n'avait guèreDes lilas, y en n'avait pasZ'étaient tous morts à la guerrePassés de vie à trépasJ'suis tombé sur une belleQui fleurissait un peu làJ'ai voulu greffer sur elleMon amour pour les lilasJ'ai marqué d'une croix blancheLe jour où l'on s'envolaAccrochés à une brancheUne branche de lilasPauvre amour, tiens bon la barreLe temps va passer par làEt le temps est un barbareDans le genre d'AttilaAux cœurs où son cheval passeL'amour ne repousse pasAux quatre coins de l'espaceIl fait l'désert sous ses pasAlors, nos amours sont mortesEnvolées dans l'au-delàLaissant la clé sous la porteSous la porte des LilasLa fauvette des dimanchesCelle qui me donnait le laS'est perchée sur d'autres branchesD'autres branches de lilasQuand je vais chez la fleuristeJe n'achète que des lilasSi ma chanson chante tristeC'est que l'amour n'est plus là