Les bourgeois rupinsCeux qu'ont les moyensS'en vont l'été s'faire plumer à DeauvilleQuand on n'a pas l'souOn va n'importe oùOù ça coûte pas des prix fousCar à mon avis,C'est pas pour bibiLes endroits où l'on fait des chichisMoi, j'ai mon golf et mon bateau,Ma plage et mon casinoA la VarenneMoi, je n'vais pas avec les grosA Dinard à Saint-MaloFaire des fredainesMoi, dans un bar à gigolos,Payer vingt balles un sirop,Ça m'frait d'la peineMoi, j'préfère un p'tit caboulotOù qu'on boit du picoloAu bord de l'eauOn n'a pas d'négrosComme à MonacoQui font du jazz à mille francs la séanceAu son d'un phonoOu d'un vieux pianoC'est quat' sous pour un tangoEt comme on peut pasSe payer tout çaY a des boîtes à deux ronds la javaMoi, j'ai mon golf et mon bateau,Ma plage et mon casinoA la VarenneMoi, j'y connais des dactylosQui sont plus chouettes en maillotQu'bien des mondainesMoi, dans un bar à gigolos,Payer vingt balles un sirop,Ça m'frait d'la peineMoi, j'préfère un p'tit caboulotOù qu'on boit du picoloAu bord de l'eau
A Mireille
Paroles: Paul Fort. Musique: Georges Brassens
Ne tremblez pas, mais je dois le dire elle fut assassinée au couteau parun fichu mauvais garçon, dans sa chambre, là-bas derrière le Panthéon,rue Descartes, où mourut Paul Verlaine.O! oui, je l'ai bien aimée ma petite "Petit Verglas" à moi si bonneet si douce et si triste. Pourquoi sa tristesse? Je ne l'avais pasdeviné, je ne pouvais pas le deviner.Non, je l'ai su après tu me l'avais caché que ton père était mort surl'échafaud, Petit Verglas! J'aurais bien dû le comprendre à tes sourires.J'aurais dû le deviner à tes petits yeux, battus de sang, à ton bleuregard indéfinissable, papillotant et plein de retenue.Et moi qui avais toujours l'air de te dire " Mademoiselle, voulez-vouspartager ma statue? " Ah! J'aurais dû comprendre à tes sourires, tesyeux bleus battus et plein de retenue.Et je t'appelais comme ça, le Petit Verglas, que c'est bête un poète!O! petite chair transie! Moi, je l'ai su après que ton père était mort ainsi…Pardonne-moi, Petit Verglas. Volez, les anges!
A mon frère revenant d'Italie
Paroles: Alfred de Musset. Musique: Georges Brassens