Ранние стихотворения, незавершенное, отрывки, наброски

Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d’apres nature;
Mon cher, il sera bientot fait,
Quoique en miniature.

Je suis un jeune polisson,

Encore dans les classes;
Point sot, je le dis sans facon
Et sans fades grimaces.

Onc il ne fut de babillard,

Ni docteur en Sorbonne —
Plus ennuyeux et plus braillard,
Que moi-meme en personne.

Ma taille а celles des plus longs

Ne peut кtre egalee;
J’ai le teint frais, les cheveux blonds
Et la tete bouclee.

J’aime et le monde et son fracas,

Je hais la solitude;
J’abhorre et noises, et debats,
Et tant soit peu l’etude.

Spectacles, bals me plaisent fort,

Et d’apres ma pensee,
Je dirais ce que j’aime encor…
Si n’etais au Lycee.

Apres celа, mon cher ami,

L’on peut me reconnaоtre:
Oui! tel que le bon Dieu me fit,
Je veux toujours paraоtre.

Vrai demon pour l’espieglerie,

Vrai singe par sa mine,
Beaucoup et trop d’etourderie.
Ma foi, voilа Pouchkine.

STANCES[33]

Avez-vous vu la tendre rose,
L’aimable fille d’un beau jour,
Quand au printemps а peine eclose,
Elle est l’image de l’amour?

Telle а nos yeux, plus belle encore,

Parut Eudoxie aujourd’hui;
Plus d’un printemps la vit eclore,
Charmante et jeune comme lui.

Mais, helas! les vents, les tempetes,

Ces fougueux enfants de l’hiver,
Bientot vont gronder sur nos tetes,
Enchaоner l'eau, la terre et l’air.

Et plus de fleurs, et plus de rose!

L’aimable fille des amours
Tombe fanee, а peine eclose;

Il a fui, le temps des beaux jours!

Eudoxie! aimez, le temps presse:
Profitez de vos jours heureux!
Est-ce dans la froide vieillesse
Que de l’amour on sent les feux?

1815

БАТЮШКОВУ

В пещерах Геликона
Я некогда рожден;
Во имя Аполлона
Тибуллом окрещен,
И светлой Иппокреной
Сыздетства напоенный,
Под кровом вешних роз,
Поэтом я возрос.

Веселый сын Эрмия

Ребенка полюбил,
В дни резвости златые
Мне дудку подарил.
Знакомясь с нею рано,
Дудил я непрестанно;
Нескладно хоть играл,
Но Музам не скучал.

А ты, певец забавы

И друг пермесских дев,
Ты хочешь, чтобы, славы
Стезею полетев,
Простясь с Анакреоном,
Спешил я за Мароном
И пел при звуках лир
Войны кровавый пир.

Дано мне мало Фебом:

Охота, скудный дар.
Пою под чуждым небом,
Вдали домашних лар,
И, с дерзостным Икаром
Страшась летать недаром,
Бреду своим путем:
Будь всякий при своем.

ВИШНЯ