«C’est avec une bien pénible surprise, mon cher maréchal, que j’ai lu votre lettre en date du 2 de ce mois. L’impression que son contenu a produit sur moi vous sera expliquée par la demission immédiate que j’ai donnée au général Levacheff de ses fouctions du gouverneur-général.
Ayant ainsi satisfait, comme je le ferai toujours, ŕ la base de tout ordre, ŕ la discipline, souffrez, cher maréchal, que je vous fasse quelques observations.
Je dois croire aux expressions de votre lettre, et cependant j’ai peine ŕ comprendre, comment vous avez pu prendre sur vous de me laisser ignorer les griefs multipliés que vous avez eu contre le général Levacheff. En ne les portant pas a ma connaissance en son temps, vous avez vous-męme, mon cher maréchal, porté atteinte ŕ ce qui vous est du, non seulement comme individu, mais au poste que vous remplissez. Par la męme vous m’avez mis dans le cas de sévir ŕ tort contre le général Karpoff, tandis que, d’aprčs votre assurance, ce général se trouve avoir été completement étranger ŕ cette malheureuse affaire.
Vous sentirez vous-męme, cher maréchal, combien il est urgent et indispensable que vous hâtiez de me soumettre les eclaircissemens que j’exige sur vos griefs contre le général Levacheff; car, si je l’ai déjŕ puni sur une simple plainte de votre part, il est juste que je lui demande raison de ce dont il est accusé, soit pour lui donner le moyen d’expliquer son inconcevable conduite, soit pour sévir contre lui d’aprčs toute la vigueur des lois. Recevez l’assurance de toute mon amitie. Nicolas. Alexandria. le 12 Juin 1835»[16].
Рапорт военного министра был почти того же содержания.