Читаем Сочинения. Том 2 полностью

НЕИЗДАННЫЕ ДОКУМЕНТЫ НАЦИОНАЛЬНОГО АРХИВА, АРХИВА ГОРОДА МАРСЕЛЯ, АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА УСТЬЕВ РОНЫ, АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА РОНЫ И АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА ЛУАРЭ


Документы печатаются здесь с соблюдением орфографии подлинников и всех особенностей (с прописными буквами, с сокращениями, без знаков препинания, без accents, там, где их нет в подлинном тексте).

I

Нац. арх.

F12 1358.

1790.


На полях: à repondre que le reculement des barrières formera un nouvel ordre de choses.


A Messieurs


Messieurs les Députés de l’assemblée nationale à Versailles.


Supplient très humblement les habitants de la communauté de Pûr soussignés, terre de Montmédy. Disent que les suppliants s’occupent à travailler pour la manufacture en drap de Sedan pour filer la laine, que ladit-te ville est aux frontières de l’étranger, que ces fabriquants de drap faisant filer tout au moins les trois quarts de leurs laines par ces étrangers qu’ils déboursent même plus de douze à quinze mille livres, par semaine, ce qui fait un tort très considérable, tant par l’écoulement de l’argent hors du Royaume que pour les ouvriers du pays français. S’il leur était défendu de ne faire travailler leurs laines ailleurs qu’en France, cela ferait un grand avantage surtout pour les terres de Garignan, Montmédy, Mouzon qui s’occupent au travail de cette manufacture, des pauvres laboureurs même ruinés par les mauvaises campagnes n’ont presque rien moissonné sont obligés de s’occuper à filer, de même les pauvres vignerons aussi ruinés par les grêles de cette année pourraient s’y occuper pour gagner leur vie de même, c’est ce qui engage les suppliants de recourir à vos grandeurs.

Ce considéré Messieurs vû l’exposé en la présente requête il vous plaise faire défenses aux fabriquants de la ville de Sedan de faire travailler à l’avenir leurs laines hors du royaume, sous telles peines qu’ils vous plaira bon être, on verrait tous les jours fleurir les habitants de cette contrée. Les suppliants espèrent de vos autorité, et offriront leurs vœux au ciel pour la conservation de vos précieux jours.

II

Архив города Марселя (картон «Corporations»).


Marseille le 20 mars 1792.


A Messieurs le maire et officiers municipaux.


Messieurs,

Les ouvriers tonneliers se trouvent dans une position bien faite pour intéresser votre justice et votre humanité. Ceux d’entre eux qui ne sont pas marseillais viennent d’être forcement congédiés de leurs ateliers ensuite d’une invitation officielle faite de votre part, messieurs, aux chefs des ateliers de donner la préférence aux ouvriers de cette profession qui sont nés à Marseille. Ces derniers ont sollicité et surpris cette réquisition, et ceux d’entre vous, messieurs, qui l’ont signée, n’ayant que les intentions les plus pures, étoient loin de prévoir les suites fâcheuses qu’un pareil ordre de choses pouvait entrainer. Dèsque les marseillais ont été certains que la note officielle avait été présentée aux ci-devant maîtres-tonneliers, ils se sont chargés de la faire exécuter avec une rigueur et un appareil bien faits pour intimider les maîtres et les ouvriers.

Ils ont été de fabrique en fabrique expulser ceux qu’ils appellent les étrangers et qui se piquent pourtant d’être aussi bons français qu’eux, faire cesser le travail et annoncer aux maîtres qu’ils feraient le lendemain une autre tournée pour voir si les ouvriers français n’étaient pas employés.

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