La fabrication du sucre de betteraves n’a pas procur'e toute la quantit'e de sucre qu’on esp'eroit du nombre d’arpens ensemenc'es en 1813. Au lieu de trois millions de kilogrammes les semences n’en ont produit qu’environs onze cent cinquante mille. Plusieurs causes ont amen'e ce r'esultat. D’abord, la betterave n’a pas 'et'e partout bien cultiv'ee. Etant dans beaucoup de d'epartements l’objet d’une culture nouvelle, on n’a mis, dans cette culture, ni les lumi`eres, ni les soins n'ecessaires pour la faire prosp'erer, ensuite beaucoup de fabricants ont employ'e des proc'ed'es d’extraction du sucre, d'ef'ectueux ou imparfaits. Enfin l’hiver pr'ematur'e et la rigueur de la saison ont fait geler beaucoup de betteraves et ont ainsi occasionn'e le perte d’une quantit'e assez consid'erable de racines. Quoique l’attente n’ait pas 'et'e compl`etement remplie on auroit tort de douter des succ`es de la nouvelles industrie. C’est beaucoup d’avoir obtenu plus de deux millions trois cent mille livres d’une mati`eres qui au prix moyen de 2 fr. 50 c. a cr'eee une valeur de plus de cinq millions deux cent cinquante mille francs, sans compter ce qu’ont rendu les liqueurs et spiritueux extraites des m'elasses, des mares et autres r'esidus de la betterave. Sur les 334 licences de fabrication d'elivr'ees en 1812, il n’a 'et'e form'e que 158 sucreries. Si ces sucreries ont produit une valeur de plus de 5 250 000 fr. il en r'esulte qu’en calculant les d'epenses de leur formation `a 40.000 fr. l’une dans l’autre, les frais de premier 'etablissement se trouvent `a peu-pr`es rembours'es. Un pareil r'esultat donne la certitude que dans un tr`es petit nombre d’ann'ees, nous fabriquerons tout le sucre que nous consommons. On trouvera cette opinion tr`es fond'ee si l’on consid`ere que le nombre des fabriques est dans une progression croissante d’ann'ee en ann'ee. En 1813, il n’a 'et'e que de 158, il sera en 1814 de 209 qui fabriqueront au moins 3.200.000 kilogrammes (Voir l’appercu sur la quantit'e de sucre qu’on obtiendra de 1813 `a 1814. № 7). Tous les entrepreneurs ont reconnu la n'ecessit'e de cultiver eux-m^emes la betterave, afin d’avoir l’esp`ece qui produit le plus de sucre. L’ann'ee derni`ere, j’envoyai le sieur Bonmatin dans les d'epartements o`u il y a le plus de fabriques en le chargeant de r'epandre la connaissance du proc'ed'e d’extraction dont il est l’inventeur. Ses conseils et son exp'erience ayant 'et'e utiles `a beaucoup de fabricants, je me propose de nommer un nouveau commissaire, je ne suis pas encore fix'e sur l’individu auquel je confierai la mission, je tacherai de faire porter mon choix sur un homme habile et qui ayant travaill'e dans une fabrique r'eunisse la th'eorie `a la pratique.
Выпускные данные
Тарле Евгений Викторович
Собрание сочинений, т. III
Составители:
Редактор издательства К. А. Гусева Оформление художника Я. А. Себельникова Технический редактор Г. Я.
РИСО АН СССР № 24–2В. Сдано в набор 26|Х 1957 г. Подписано к печати 13/I 1958 г. Формат 60Х92 1/16. Печ. л. 41 +2 вкл. Уч. — изд. л. 41,7 Тираж 30 000 экз. Изд. № 2497. Тип. ван. № 2211 Цена 20 р.
Издательство Академии наук СССР.
Москва Б-64, Подсосенский пер., 21
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2-я типография Издательства АН СССР.
Москва Г-99, Шубинский пер, 10