Стихотворения

Quand l'amour me trahit et le chagrin me tue,
Et que d'indignation je sens battre mon coeur,
Je viens a toi alors, о ma chere statue,
Contempler ton regard et conter mon malheur.

«Sois digne et calme, ami – me dit ton doux visage —
La colere ne va qu'aux coeurs fletris et vieux;
N'ecoute pas sa voix, ecoute mon langage,
II te fera chanter, il est celui des dieux.

Je suis ta triste soeur, je suis Melancolie,
Tu pourrais me briser, mais jamais me plier…
On t'a fait de la peine, – et bien, poete, oublie…
Helas! pour etre heureux il faut bien oublier».

Tu me paries ainsi. En tremblant je t'ecoute
Comme un vieux prisonnier, qui tremble dans ses fers,
Quand il entend chanter sous Pimplacable voflte…
Et je laisse couler mes larmes et mes vers.

Mais quand par un baiser soudain, irresistible
Mon coeur est ranime et mes pleurs sont taris,
Alors je crois a tout, je crois a l'impossible,
Je crois que tu t'en vas, je crois que tu souris.

11 октября{1}

Ou est le bonheur

Минуты счастья

Ami, ne cherchez pas dans les plaisirs frivoles
Le bonheur eternel, que vous revez souvent,
Le bruit lui est odieux, il vous quitte et s'envole,
Comme un bouquet fane emporte par le vent.

Mais quand vous passerez une longue soiree
Dans un modeste coin loin du monde banal,
Cherchez dans les regards d'une image adoree,
Ce reve poursuivi, ce bonheur ideal.

Ne les pressez done pas ces doux moments d'ivresse,
Buvez avidement le langage cheri,
Parlez a votre tour, parlez, parlez sans cesse
De tout ce qui amuse ou tourmente l'esprit.

Et vous serez heureux, lorsque dans sa prunelle
Attachee sur vous un eclair incertain
Brillera un moment et comme un etincelle
Dans son regard pensif disparaftra soudain,

Lorsqu'un sublime mot plein de feu et de fievre,
Le mot d'amour divin meconnu ici-bas
Sortira de votre ame et brfllera vos levres,
Et que pourtant, ami, vous ne le dt'rez pas.

14 octobre 1865?{2}

A une charmante personne

Vous etes charmante en effet
Enfant si cherie et si tendre
Et quand le silence se fait,
J'aime pensif a vous entendre.
De votre sourire enfantin
Un doux souvenir se degage,
Et un autre adorable image
Dans vos yeux m'apparalt soudain.
Et les baisers, que je vous donne,
(Ceci restera entre nous)
Ils sont pour une autre personne…
Aussi pure, aussi douce et bonne,
Mais bien plus charmante, que vous.

7 decembre 1865?{3}

По поводу назначения князя Горчакова канцлером империи