Sur Les Ailes d'Espoir : Prose

Quand vous menez la vie ordinaire – vous restez dans un rêve. Quand vous dormez – vous restez dans un rêve répété. Peu sont capables de vraiment s'éveiller,  mais ceux qui l'ont fait mènent encore une vie ordinaire.

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L'amour est transformé en haine et la haine simule l'amour. L'amour et la haine des dormeurs sont condamnés à infiniment se transformer l'un dans l'autre.

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L'esprit dans le sommeil est rempli d'illusions. Les illusions des uns peuvent endommager les esprits des autres. Les rêves sont semblables aux illusions. Les rêves les plus puissants des dormeurs ne devraient jamais se matérialiser.

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Il est impossible de s'éveiller, sans vivre dans le sommeil. Il est impossible de s'endormir, sans vivre dans le sommeil. Seuls les initiés confirmeront ces mots.

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Il est possible de dormir l'après-midi. Il est possible d'être éveillé la nuit. Une fois éveillé il n'y a pas de différence entre le jour et la nuit.

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Vous étant éveillés, vous verrez des dormeurs autour de vous. Vous étant endormis de nouveau, vous cessez de les voir. Deux dormeurs ne verront jamais leur sommeil respectif.

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Les importants resteront. Les inutiles disparaîtront. L'importance de l'inutile est incontestable pour ceux qui dorment.

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De bonnes intentions peuvent créer l'enfer. De mauvaises intentions le renforcent. Il n'y a aucune différence entre les différentes intentions des dormeurs.

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La timidité, poussée à sa limite, devient de l'insouciance. L'insouciance, poussée à sa limite, devient de l'exploit. Les héros des dormeurs sont toujours pleins de timidité.

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La foi, poussée à sa limite, est le fanatisme. L'esprit, poussée à sa limite, est le génie. Les héros des dormeurs sont toujours des fanatiques pour les possibilités de l'esprit.

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La joie devient chagrin et le chagrin des autres devient joie. Le chagrin et la joie des dormeurs ne changent jamais leur nature.

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S'éveiller soulage des illusions. S'éveiller rend la personne raisonnable. Un esprit, plein d'illusions, est incapable de comprendre la beauté de l'éveil.

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S'étant éveillé, vous devenez solitaires. Les dormeurs ne peuvent pas partager le chemin des éveillés. Les éveillés sont libres d'aider les dormeurs à se réveiller.

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Le chemin des dormeurs est long. Le chemin des éveillés est difficile. La vie ne se termine pas par l'éveil.

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Le sauvetage de l'extérieur est illusion. Le sauvetage dans l'autre est illusion. Le sauvetage des illusions survient du propre éveil - et la question des sauveurs est réglée.

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Le sommeil et les éveillés vivent dans un monde. Les mondes des deux sont complètement différents.

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Les dormeurs rêvent de leur propre importance. S'étant éveillés, ils se convertissent en guides importants de l'Univers pour ceux qui dorment encore.

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Les dormeurs vivent dans le passé, réalisant à peine le présent. Les éveillés vivent dans le présent, en présageant l'avenir.

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Les lois de la nature, qui étaient solides avant, s'effondrent sous un ruisseau de nouvelle connaissance. Seulement les dormeurs croient fermement dans leur propre manière de penser.

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Au commencement il y avait un rêve. Alors la compréhension est venue. L'éveil a suivi la compréhension. Tel est une voie du monde. Tel est la voie de chacun.

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Nous rêvons et croyons que nous existons. Nous nous réveillons pour voir notre ancien rêve. Sommes nous tous le rêve de quelqu'un autre ?

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Il est possible de se réveiller d'un froid intolérable - et voir l'hiver, régnant autour de soi.

Il est possible de se réveiller, ayant entendu des oiseaux, chantant derrière une fenêtre, - et sentir l'arrivée de printemps.

Il est possible de se réveiller dans la sueur de  du feu d'été dévorant, quand le soleil est déjà au zénith.

Il est possible de se réveiller à l'arrivée de l'automne lorsque tombe une dernière feuille de l'arbre cinglant.

Chaque éveillé a son propre chemin.

17.10.2010

Livre des Voies

Il n'y a aucun fleuve sans une source. Le fleuve, s'écoulant à travers le désert, est condamné à se flétrir. Le fleuve sans afflux peut devenir un ruisseau. Les grands fleuves nourrissent les mers.

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Étant inutile pour d'autres, vous êtes condamnés à la solitude. Étant utile à vous même vous trouverez encore une fois le nouveau monde d'amis dans sa totalité.

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Le bonheur vient sans accomplissements. La joie vient sans prières. L'herbe grandit d'elle même. La véritable croyance n'est pas le fanatisme.

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Des milliers de voies égarent et seulement une – mène à vous. Mais pour en trouver une, vous devrez traverser des milliers.

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Une voie mieux choisie atteindra la destination plus vite que celles élues de la pire façon. Pourtant toutes les deux aboutiront un jour au même point.

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