Alors là elle fouillait dans des sacs, cherchait des morceaux de papier, spécifiait l'adresse. Il n’écoutait plus. Lorsque dix minutes après sa mère a encore finalement dit au revoir à la femme, elle s'est approché de lui, a cligné de l'œil et a dit - "Aujourd'hui la tante Olya viendra nous voir. Arrange toi bien et comporte toi bien", - et la mère l'a embrassé sur le front.
Il a frissonné, quand il l'a entendu. Il a frissonné à l’idée qu'il devait de nouveau être face à cette femme, supporter son regard rempli d'hostilité, la saluer même et lui dire au revoir! Il ne pouvait pas expliquer précisément ce qu’il n'aimait pas dans cette femme, - mais le seul fait d’y penser le dégoutait.
- Je ne veux pas qu'elle vienne, - il a murmuré.
- Tu ne veux pas? Comment ça tu ne veux pas? Nous ne pouvons pas lui dire non. Fiston, je ne l'ai pas vue depuis beaucoup de temps et elle est mon ancienne camarade de classe. Je ne peux pas refuser sa proposition!
- Je ne veux pas, ne veux pas, ne veux pas! C’est une mauvaise femme, je ne veux pas qu'elle vienne!
- Arrête! Cesse immédiatement ces pourparlers inoccupés! Nous allons retourner à la maison, je ferai cuire le repas et ensuite nous l'attendrons. Et pas de mais qui tienne!
L'enfant s’est mis à pleurer. Il s’est mis à pleurer lorsque sa mère l'a tiré par la main et l’a emmené à la maison, ne lui laissant aucune chance de désobéir. Il était sous le poids d’un sentiment d’abandon et de désespoir - comme si le monde entier et sa mère s’étaient détournés de lui en un éclair de temps.
Ils retournaient à la maison. Pendant tout le trajet il s'est imaginé comment cette femme le perce continuellement de son regard fixe et il voulait encore plus fondre en larmes. Lorsque cette voie douloureuse et longue s'est finalement tue, il est entré dans leur maison, - il s'est précipité dans sa chambre, s'est jeté sur le lit, a étouffé sa déception dans un oreiller, s'est fourré sous une couverture et est resté silencieux.
Il s'est vaguement rappelé de ce qui s’est passé après. Il semble que sa mère l'a finalement trouvé dans son abri. Il semble qu’elle l'a forcé à mettre un costume mal repassé. Il semble qu’ils ont alors attendu l'invité. Cette attente a paru douloureuse - et lorsqu’il a vu face à lui le visage de cette femme avec un sourire faux, lorsqu’il s’est vu forcé de sentir une nouvelle fois ce contact brûlant glace – il s’est presqu’à nouveau mis à pleurer. Alors sa mère a longtemps bavardé avec cette femme. Il ne les a pas écoutées- on la laisser rester assis seul dans sa chambre (oh, comme il en était heureux!). Seulement de temps à d’autres des débris de mots et d’expressions l'ont atteint.
… salut! Je suis là …
… reau?
… ouais. C’est mon bureau. Comment j’ai l’air à l’intérieur?
… mon, … qu’est ce que c’est?
… ne regarde pas le bracelet! Regarde plutôt ces boucles d’oreilles…
… oui …
… oui, entre.
… oh, un endroit si étroit … Comment … vivre comme ça?!
… comme je peux. Pas … che.
… oui …
… (faugh ???), loin! J’ai rassemblé … os créatures! Je fais allergie à la laine!
La conversation s’est alors, apparemment, interrompue, il ne pouvait plus rien entendre. En plus, il n'a pas écouté trop attentivement - seulement des sons forts parvenaient parfois à ses oreilles.
… et?
… donc quoi?
… oh vraiment?
… et comment vas tu?
… toujours pareil?
… oh, peu importe … et toi?
Ça a continué comme ça une heure de plus. Alors elles se sont tuent - et quinze minutes plus tard la voix stupéfiée de sa mère a crié fort …
- Qu’est ce que tu as fais?!
… abandonné. Pas un grand problème! En plus il … pas … ulu.
… enfant … laissé?! en … maternité?
… j’ai raconté – je ne le voulais pas. Mais ce … bâtard a survécu … même … utilisation … pilules! Pour aller faire … avorter … avec des amis … pas. Et …utiliser … je … l’ai laissé … là bas … une certaine femme avec de la compassion … prendre soin … de lui.
… comment … tu as pu?! Il … vit … (an???)!
… pour moi … qui s’en soucie? Etait … vant et vivra, si … pris soin! Je … m’en fiche. Je … ma vie … ne veux pas … gâcher … tel … fants! Je … encore … eune. Pense … devrais prendre soin. Bien … tu comprends.
- … ne comprends pas! Combien … vos … abandonnés?! Combien ont été laissés seules?! Ils doivent … blement … morts!
- … bien … abandonné deux … avorter …réalisé … trois fois. Et … ne regarde pas comme ça … moi! C’est … ma vie après tout!
Alors sa mère s’est de nouveau mis à parler bas - et une minute plus tard sa forte voix lui a fait se tenir les oreilles …
- … de mon appartement … pas une amie! Tu … ueuse! Petit … fant tué! Abandonné! Va t-en!
Un bruit a suivi et lui, ayant regardé par la porte de sa chambre, a vu, comment sa mère a presque mis la femme dehors.
…et loin! Tas … elle … amie!
… malade partir! Pas telle … diote … auto destructrice à mes yeux!