Том 18. От царствования императора Петра Великого до царствования императрицы Екатерины I Алексеевны, 1703–1727 гг.

La maladie prevenoit d'un reste de vieux mal venerien mal gueri… Depuis son retour du voyage de Ladoga, i n'a jouit gue d'une sante fort languissante, il s'est peu applique aux affaires, quoiqu'il parut en public a son ordinaire. La nuit de 20 au 21 janvier il fut attaque d'une retention d'urine tres violente; on lui donna les remedes et l'on publia quelques jors apres qu'il etait hors de dangers; on appella cependant plusieurs medecins et entre autres un Italen nomme Lazariti, homme tres capable, qui etant informe de la cause du mal du Czar la jugea sans risque pourvu qu'on suivit la maniere de traiter qu'il proposait, a savoir de degager la vessie de l'urine qu'y croupissait pour prevenir l'inflammation et ensuite guerir 1'ulcere qu'on ne doute point qu'il n'ait au col de la vessie: M-r Blumentrost rejetta d'abord un avis qui ne v.enoit point de lui, et continuant sa cure palliative, le Czar resta au meme etat jusqu'a samedi matin 3 de ce mois. Il se trouva plus mal vers le soir, et la nuit il eut de si grandes convulsions, qu'on ne crut point qu'il en reviendrait; elles furent suivies d'un devoiement, et le dimanche matin on s'apercut que son urine etait fort puante; le medecin Italien insista de nouveau sur la necessite de pomper l'urine de la vessie, ce qu'i fut neanmoins differe jusqu'au l'endemain a dix heures qu'un chirurgien Anglais nomme Horn lui fit operation avec succes, ayant tirepres de quatre livres d'urine; elle etoit d'une infection epouventable melee de morceaux de chair et de membranes corrompues; cependant le Czar se trouva soulage, il reposa quelques heures, et l'on debita dans le public qu'il etait hors de dangers. Il passa la nuit du lundi au mardi assez tranquillement; mais ce jour-la vers les dix heures, ayant demande a manger, on lui donna du gruaut d'avoine; il en eut a peine avale quelques cuillerees, que la fievre le prit; ce fut alors qu'on ne douta plus que la partie ne fut attaquee de la gangrene et par consequent sans remede; cependant aucun des medecins n'osoit porter cette nouvelle a la Czarine, mais M-r le C-te de Tolstoy ayant interroge M-r Lazariti, lui dit que si on avait quelques mesures a prendre pour le bien de l'Etat, il etait temps d'y travailler, le Czar n'ayant que peu a vivre. En effet la nuit de mardi au mercredi les convulsions ie reprirent; elles furent suivies d'un grand delire, pendant lequel on lui entendit dire qu'il avait sacrifie son propre sang. llsejetta hors de son lit nonobstant les efforts de ceux qui le gardaient; il voulut qu'on lui ouvrit la fenetre pour prendre l'air, mais il tomba aussiot en faiblesse; on le remit au lit, et depuis ce mement jusqu'a celui de sa mort, l'on peut dire qu'il a ete dans une agonie continuelle, n'ayant pu dire que quelque paroles, ni faire aucune disposition testamentaire, soit par la crainte qu'on a eu de lui proposer comme un presage de sa fin prochaine, soit que la Czarine et ses amis connussent assez les intentions du prince moribond pour ne pas vouloir hazarder quelque changement que la faiblesse de l'esprit accable sous le poids des grandes douleurs aurait pu occasionner. La Czarine ne l'a presque point quitte et elle lui ferma la bouche et les yeux avanthier huitieme de ce mois a 5 heures du matin. Hier on exposa ce prince dans son lit de parade ou teut le monde est admis a lui baiser la main. L'affection desa mort est universelle, et l'on peut dire avec verite qu'il est aussi regrette dans le tombeau qu'il a ete craint et respecte sur le trone; aussi n'est ce qu'a la sagesse deson gOuvernement et aux soins continuels qu'il a pris de civiliser sa nation, que l'on est redevable de la surete parfaite dont on jouit ici jusqu'a present ou l'on ne remarque aucune espece de mouvement que ceux de la tristesse parmi les troupes et ie peuple.

13. Подметное письмо 1724 года: «В 723 году уставить изволил (государь) канцелярию, которая пишется Вышним судом. Вышнего суда господа, по согласию с Макаровым, чинили, желая себе, чрез ево, Макарова, старание, у вашего величества описных деревень, понеже по всем о деревнях прошениям докладывает вашему в-ству оный Макаров, а именно: Дмитриев-Мамонов, полковник Блеклый, Егор Пашков, Алексей Баскаков, Иван Бахметев, которым уже и дано немало, токмо еще якобы недовольны; граф Мусин-Пушкин да граф Матвеев от него, Макарова, весьма одолжены, ибо что до них касалось напред сего и ныне по доношениям фискальским важных интересных дел, то все им, Макаровым, закрыто. Генерал Бутурлин и Головин только в то время приезжали, когда им они повестят, и, что оные господа предложат, к тому они и подписывались, а капитан Бредихин хотя и всегда с ними в канцелярии бывал, токмо одним голосом против их делать ему было нечева». (Государ. архив)