Читаем Том 4. Письма 1820-1849 полностью

Mes rapports avec la famille Obrescoff sont toujours de la nature la plus satisfaisante. Je d^ine tous les jours chez eux comme par le pass'e et j’y passe ordinairement ma soir'ee. Ce n’est pas que je m’y amuse excessivement. Cette intimit'e forc'ee a m^eme quelque chose qui me g^ene parfois. Mais ce n’est pas `a changer. Il leur venait un peu plus de monde dans ces derniers temps. Mais maintenant que le th'e^atre s’est rouvert tout cela va cesser. Sa femme est d'ej`a tr`es avanc'ee dans sa grossesse. C’est `a la fin de janvier qu’elle doit accoucher. Elle est tr`es bien jolie, ayant beaucoup de tact, de la tenue. Mais elle d'ep'erit d’ennui ici. En effet, il n’est pas agr'eable, apr`es cinq ans du s'ejour dans un pays, de s’y trouver aussi 'etrangers qu’ils le sont ici. Et il faut le dire, la faute n’en est pas toute enti`ere `a la soci'et'e de Turin. Obrescoff, je dois le reconna^itre, est loin d’avoir dans ses rapports avec les indig`enes la m^eme obligeance que celle, p ex, dont il fait preuve envers moi. Il ne leur dissimule pas assez le peu de sympathie qu’ils lui inspirent et son d'esir extr^eme de les quitter.

La mission vient de s’accro^itre d’un jeune attach'e, un Mr Tom-Have, hanovrien, autrefois secr'etaire du Prince d’Oldenbourg* et que celui-ci, pour s’en d'ebarrasser, je crois, vient de lancer d’un coup de pied dans la carri`ere diplomatique. C’est un bon diable, grand, raide, candide, un peu poitrinaire et se sentant malheureux, comme doit l’^etre un homme qui tombe des nues `a Turin. Faute de mieux il s’est tendrement attach'e `a moi et a 'elu domicile dans la maison o`u je me suis log'e. Car, `a mon retour de G^enes, j’ai quitt'e l’auberge pour me mettre en garni. J’occupe un appartement, compos'e de deux pi`eces, avec une toute petite chambre pour le domestiqie que je paie 100 fr par mois — meubl'e bien entendu. C’est tout ce que j’ai pu trouver de moins cher.

Simonetti* est ici depuis quelques jours. Il me para^it ici moins endormi, moins solennel qu’`a P'etersb, mais non, certes, moins r'eserv'e. On dit ici qu’il ne retourne plus `a son poste. Mais c’est un bruit dont on ne manque jamais de saluer ici tout diplomate du pays qui revient en cong'e `a Turin. C’est une coutume locale. Il me charge de mille tendresses pour Nelly.

J’ai recu derni`erement une lettre de Potemkine en r'eponse `a celle que je lui avais 'ecrite de G^enes*. Il ne ferait qu’arr^eter `a Rome, et s’y trouvait encore tout d'epays'e. Sa lettre, comme d’ordinaire, est pleine d’amiti'e. Il en a 'ecrit en m^eme temps et de son propre mouvement, une autre `a Obrescoff pour me recommander instamment `a lui, le brave, cher homme. C’est un crime au Vice-Chancelier de d'esunir deux coeurs, si bien faits l’un pour l’autre.

Je suppose, d’apr`es ce que vous me dites de la prolongation de cong'e accord'e `a Nicolas, que cette lettre ne le trouvera plus `a P'etersb. Qu’en avez-vous fait, qu’en avez-vous obtenu? Se pr^ete-t-il au mariage? Mille amiti'es `a Doroth'ee et `a son mari. Lprosp`ere-t-il?

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