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Monseigneur,

Monsieur de Voltaire m'a dit avoir reèu des nouvelles de Vienne, par lesquelles il apprit que celui qui a détourné le paquet contenant le premier tome de l'histoire envoyé au mois d'Octobre 1759 est arrêté à Nurnberg, et qu'en même tems il écrivit à Hambourg d'acheter tous les exemplaires qui en seront imprimés afin d'arrêter par ce moyen la publication du livre, en cas qu'il y eût quelque chose à corriger. Il me pria d'en faire mon rapport à votre excellence. J'attendrai vos ordres, Monseigneur, concernant le second exemplaire envoyé le premier d'Avril n. st. le plutôt serait le meilleur pour prévenir les effets de la friponnerie du misérable qui a osé faire ce vol.

Ces jours vint à Genève monsieur de Woronzoff, avec qui nous dinames deux fois aux délices, il part aujourd'hui pour Paris.

J'ai l'honneur etc.Boris Solticoff.

Monseigneur,

L'auteur attend avec impatience des nouvelles de votre excellence, il m'en demande toutes les fois qu'il me voit, attribuant le silence aux circonstances de la guerre. Après avoir fait imprimer les Prussiens terrassés par les Russiens dans la pièce que je vous ai envoyé, Monseigneur, avec la dernière poste, il ne cesse de nous souhaiter des succès encore plus grands, se flattant même de l'accomplissement de ses désirs, vu l'adresse, dans laquelle la pratique doit avoir instruit nos officiers; je n'ai garde de lui en savoir mauvais gré.

Il est toujours dans les meilleurs sentimens pour la personne du protecteur des Muses Russiennes (c'est sa faèon de s'exprimer). Je suis persuadé qu'il le démontrera à tout le monde par écrit, après que l'histoire aura son succès, ce qu'il fait jusqu'à présent de bouche.

J'ai l'honneur etc.

Boris Sotticoff.No XXVI le 11 (22) Juillet 1760, à Genève.
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