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A Genève 1 Juin 1760.

Monsieur,

En présentant mes très humbles respects à votre excellence j'ai l'honneur de l'informer que le désir de voir une république si sage par la simplicité de ses mœurs joint a celuy de revoir m-r de Voltaire me fait détourner de ma route pour voir Genève. Il est inutile vous dire, monsieur, la justice qu'on vous rend icy. Votre excellence doit la voir d'un chacun, et m-r. de Voltaire est certainement un de ceux qui sait la mieux rendre. Il ne cesse de parler des progrès des arts chez nous depuis que votre excellence leur accorde son apuy.

M~r de Soltikofif n'a pas démenty la réputation qu'il s'est acquise à juste titre. Beaucoup de gens de lettres m'en avoit parlé depuis longtemps à Paris, avec tout l'éloge qu'il mérite. C'est un homme de beaucoup d'esprit et d'application, il fait honneur à l'académie impériale de Moscou et au choix de votre excellence.

Il doit se trouver à mon arrivée à Paris une quantité prodigieuse de nouveaux livres dont je ferai choix, et mettrai au rang de mes premiers devoirs celuy de les envoier à votre excellence et luy renouveler en même tems la reconnoissance et le respectueux attachement avec lequel j'ai l'honneur d'être

Monsieur

de Votre Excellence

le très humble et très obéissant serviteur

Comte Alexandre de Worontzow.
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