" ajouta oncle Vernon, grimaçant légèrement comme si ce mot lui avait entaillé la gorge.
Harry s'assit. Il pensait connaître ce qui suivrait. Son oncle commença à arpenter la pièce de long en large, tante Petunia et Dudley, suivant son mouvement avec une expression anxieuse. Finalement, son gros visage pourpre se crispa avec concentration. Oncle Vernon s'arrêta devant Harry et parla.
- J'ai changé d'avis, dit-il.
- Quelle surprise, dit Harry.
- Ne prends pas ce ton la… commença tante Petunia avec une voix aiguë, mais Vernon Dursley lui fit signe de se taire.
- C’est un tas de baratin, dit oncle Vernon, lançant à Harry des regards furieux depuis ses petits yeux porcins. " J'ai décidé de ne pas en croire un mot. Nous restons ici, nous n’irons nulle part. "
Harry leva les yeux vers son oncle et senti un mélange d'exaspération et d'amusement. Vernon Dursley avait changé d'avis toutes les vingt-quatre heures depuis les quatre dernières semaines, chargeant et déchargeant et rechargent la voiture à chaque changement d’humeur. Le moment préféré de Harry avait été quand oncle Vernon, ignorant que Dudley avait ajouté ses haltères à sa valise depuis la dernière fois qu’il avait remplie, avait essayé de la hisser dans le coffre et s'était effondré avec un jappement de douleur et un paquet de jurons.
- Selon toi, dit Vernon Dursley réarpentant maintenant la pièce de long en large, nous - Pétunia, Dudley, et moi - sommes en danger. – A cause de, de…
-…d'une partie des gens de " mon espèce " ? dit Harry
- Bien je ne le crois pas, répéta oncle Vernon, faisant encore une halte devant Harry. Je suis resté réveillée la moitié nuit, à réfléchir, et je crois que c'est un complot pour obtenir la maison.
- La maison ? Répéta Harry. Quelle maison ?
- Cette maison ! s’écria oncle Vernon, la veine de son front commençant à palpiter. Notre maison ! Les prix de logements montent en flèche dans les environs !
Harry Potter et les Reliques de la Mort
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Harry Potter et les Reliques de la Mort
Tu nous veux à l'écart pour faire un peu d'abracadabra et avant que nous le sachions, les contrats seront a ton nom…
- T’as perdu la tête ? demanda Harry. Un complot pour avoir cette maison ? Es-tu vraiment aussi stupide que tu y parais ?
- Je te défends…! Couina tante Pétunia, mais encore une fois l’oncle Vernon lui fit signe de se taire. Les insultes dans leur aspect personnel n’étaient apparemment rien comparées au danger qu’il avait repéré.
- Juste au cas où vous oublieriez, dit Harry, j'ai déjà une maison que mon parrain m’a légué. Alors pourquoi je voudrais celle-la ? Pour les bons souvenirs ?
Il y eu un silence. Harry pensa qu'il avait plutôt impressionné son oncle avec cet argument.
- Tu prétends, dit oncle Vernon, commençant à faire les cents pas encore une fois, que ce Lord machin -
- Voldemort, dit Harry qui s’impatientait, et nous avons abordé ce sujet environ cent fois déjà. Ce n'est pas ce que je prétend, c’est un fait. Dumbledore vous l’a dit l’année dernière, et Kingsley et M. Weasley -
Vernon Dursley voûta ses épaules de colère, et Harry devina que son oncle essayait de chasser les souvenirs de la visite inattendue, quelques jours pendant les vacances d'été de Harry, de deux sorciers pleinement adulte. L'arrivée sur le seuil de Kingsley Shacklebolt et d'Arthur Weasley était apparu comme choc le plus désagréable pour les Dursleys. Harry dû admettre cependant qu’il ne pouvait pas s’attendre a ce que la réapparition de M. Weasley, qui avait par le passé démoli la moitié de la salle de séjour, détende oncle Vernon.
- Kingsley et M. Weasley l'ont expliqué tout aussi bien, poursuivit Harry impitoyablement, une fois que j'aurai dix-sept ans, le charme protecteur qui me garde sauf sera rompu, et cela vous expose autant que moi. L'ordre est sûr que Voldemort vous prendra pour cible, pour vous torturer pour essayer de découvrir où je suis, ou parce qu'il pense qu’en vous prenant en otage je viendrais et j’essayerais pour vous sauver.
Les yeux de Harry et de oncle Vernon se croisèrent. Harry était sûr qu’en cet instant il était tous deux en train de se demander la même chose. Dès lors oncle Vernon se remit en marche et Harry repris.
- Vous devez vous cacher et l'ordre veut aider. Il vous est offert une sérieuse protection, la meilleure qui soit.
Oncle Vernon ne dit rien mais continua à faire les cents pas. Au dehors le soleil était bas à l’horizon au dessus des haies de Privet Drive. La tondeuse du voisin s’arrêta de nouveau.
- Je pensais qu’il y avait un ministère de la magie ? demanda Vernon Dursley abruptement.
- Il y en a un, dit Harry, étonné.
- Bien, alors, pourquoi ne peuvent-ils pas nous protéger ? Il me semble, en tant que victimes innocentes, coupables de rien plus que l’hébergement d’un homme marqué, nous devons bénéficier de la protection du gouvernement !
Harry ri ; il ne pourrait pas s'aider. Il était tellement typique de la part de son oncle de remettre ses espoirs dans la fonction publique, même si c’est dans le monde qu'il dédaigne et dont il se méfit.