Читаем Константин Бальмонт и поэзия французского языка/Konstantin Balmont et la poésie de langue française полностью

Sœurs, Sœurs, vous, ô les Fièvres,De sous terre tourmenteuses émanations en chœur!Nous jouions à cache-cache par l'Enfer!C'est assez! En haut! Tête en avant!Il œuvrera avec ardeur, le chœur des Sœurs!Nous allons refroidir, — algides, nous refroidirons,Et réchaufferons, et malaxerons!Nous sommes vites, nous ne tarderons…Sœurs! ô Sœurs! En haut! chez les hommes!Et nous y sommes: commençons!Nous agrippant, fortement, ô les Fièvres,Vite au jeu, à cache-cache, à nouveau:L'être humain est notre passe-temps.Ô les Sœurs, les Sœurs, а nos places!Toutes les treize, sus au hâbleur!Où est-il? Vit-il? — Nous commençons…Toi, Frissonie, laisse-leFrissonner, s'il lui arrive d'être en prison.Toi, Flammore, prolonge sa douleur,Par le feu, brûle de la Terre la poussière qu'il est.Toi, Glacine, de telle sorte, en la froidurePousse-le, qu'il appelle son cercueil!Toi, Oppressante, souffle sur le sein,Couve-le d'un lourd de pierre, et toute, époumone-le tout!Toi, Poitraille, sur la poitrine,Un peu, et encore un peu plus, demeure!Toi, Sourdaude, crache sur lui,Pour qu'il n'entende rien, plus rien!Toi, Courbatue, courbe-lui les os,Et qu'ils rendent un craquement.Toi, Gonflène, connais ton terme:Que de toute sa bouffissure, il enfle!Toi, Jaunisse, à ton tour!Laisse-le, laisse-le prendre couleur.Toi, Torsionne, marche à sa suite,Et les menottes, les petons, tortille-les donc!Toi, Visionnée, surgis en diable,Pour que des yeux disparaisse le sommeil.Toi, Siccate, — il est bas —Fais maintenant qu'il se dessèche.Toi, Putridie, ô Sœur des Sœurs!Toi, danse-lui: «Il est temps!»L'homme n'a pas de jugement…Oh! tenaces, et fortes, sont les Fièvres,Nous autres Sœurs qui sommes treize!…Ô Sœurs! En bas! Notre heure est passée!

Traduit par Alexandra de Holstein et René Ghil

Камень-Алатырь/Pierre-Alatyr

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