Читаем Le Monde De Sophie полностью

parce que la nature « sort de ses rails » à cause d'un déséqui libre corporel ou spirituel. Le chemin qui mène à la santé passe par la modération, l'harmonie et « une âme saine dans un corps sain».

De nos jours on ne parle que de léthique de la médecine ». On entend par qu'un médecin se doit d exercer la médecine en respectant certaines lois morales. Ainsi un médecin n'a pas le droit de rédiger une ordonnance de médicaments pour des gens en bonne santé. Il est en outre tenu au secret professionnel, c'est-à-dire qu'il n'a pas le droit de rapporter les propos d'un patient au sujet de sa maladie. Tout cela vient d'Hippocrate. D exigeait que ses élèves prêtent le serment suivant :

Je jure par Apollon, médecin, parEsculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le ser ment et l'engagement suivants Remettrai mon maître de méde cine au même rang que les auteurs de mesjours, je partagerai avec lui mon savoir, et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ;je tiendrai ses enfants pour des freres, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.

Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et monjugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.

Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblable- ment,je ne remettrai à aucune femme unpessaire abortif.

Je passerai ma vie etj'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.

Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent.

Dans quelque maison quej'entre,j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende en société pendant l'exercice ou même hors de l'exercice de ma profession,je tairai ce qui n 'a pas besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes ; sije le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire !

En se réveillant ce samedi-là, Sophie sauta du lit. Etait-ce en rêve ou avait-elle vraiment vu le philosophe ?

Elle passa un bras sous le lit pour vérifier. Mais non, la lettre qu'il avait déposée cette nuit était toujours là. Sophie se souvint de tout ce qu'elle avait lu sur la croyance au destin chez les Grecs. Ce n'était donc pas un rêve.

Bien sûr qu'elle avait aperçu le philosophe ! Et encore mieux : elle l'avait observé de ses propres yeux emporter sa lettre à elle.

Sophie se mit à quatre pattes et tira de dessous le lit toutes les feuilles dactylographiées. Mais qu'est-ce que c'était que ça? Tout contre le mur brillait quelque chose de rouge ! Un foulard?

Elle rampa sous le lit et réapparut un foulard rouge en soie à la main. Elle était sûre d'une chose : il ne lui appartenait pas.

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