Refaire le monde avec un disque de rapEn racontant le monde et ses habitants qui dérapentJ'ai, sur deux albums prolongé ma résonanceMais mon XXIème siècle a l'odeur de l'essenceAnéanti à vingt-trois années en guerreC'est trop tôt pour le bilan, mais qui sait si j'dois partirC'est tirer ma révérence ou bien marquer ma différenceDe toute manière j'écris mes morceaux comme ceux d'la dernière chanceComme ceux de la dernière danseDans les plaines indiennes avant la prise d'échéanceAvant qu'ils mettent en marche leurs manigancesCar ils voudraient que j'abandonne ma barbe aux portes de la FranceQue ma religion se résume au simple couscous merguezQu'on m'assimile citizen de seconde zone françaiseVivre de rien derrière un mur mitoyenQui sépare notre destin en fonction de nos moyensJ'ai l'étiquette du responsable de l'écroulement des toursL'enfant Marcel de l'épouse qu'on enchaîne à double tourEnchaîner mes avant-bras et mes combatsEt j'irai chercher mes couplets dans l'estomac de Lumumba (1)Ou dans les couches-culottes usagées de Steven Biko Junior (2)C'est par ma voix que je partagerai leur sortEt on sortira ce qui devait en sortirEt on partira en véritables martyrs
Soprano:
Oh anéanti (Anéanti)Par toutes ces foudres que nos vies attirentAnéanti (Anéanti)Par l'interprétation du mot martyrAnéanti (Anéanti)Par tous ces pêchés qui m'empêchent de vivreOuais. Pour tous ces jeunes délinquants condamnés à construireDes châteaux d'sable près des marées hautes