Puis il revint comme il était parti:Bon pied, bon œil, personne d'averti.Aux dents, toujours la vive marguerite,Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.Mit sur ta lèvre, Aline, un long baiserMit sur la table un peu d'or étrangerChanta, chanta deux chansons de marineS'alla dormir dans la chambre enfantine.Puis il revint comme il était parti:Bon pied, bon œil, personne d'averti.Aux dents, toujours la vive marguerite,Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.Rêva tout haut d'écume et de cavale,S'entortilla dans d'étranges rafales.Puis au réveil, quand l'aube se devine,Chanta, chanta deux chansons de marine.Puis il revint comme il était parti:Bon pied, bon œil, personne d'averti.Aux dents, toujours la vive marguerite,Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.Fit au pays son adieu saugrenuEt s'en alla comme il était venu.Fit au pays son adieu saugrenuEt s'en alla comme il était venu.
L'amandier
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1957
J'avais l'plus bel amandierDu quartierEt, pour la bouche gourmandeDes filles du monde entierJ'faisais pousser des amandesLe beau, le joli métier!Un écureuil en juponDans un bondVint me dir': " Je suis gourmandeEt mes lèvres sentent bonEt, si tu m'donn's une amandeJ'te donne un baiser fripon!"" Grimpe aussi haut que tu veuxQue tu peuxEt tu croqu's, et tu picoresPuis tu grignot's, et puis tuRedescends plus vite encoreMe donner le baiser dû! "Quand la belle eut tout rongéTout mangé" Je te paierai, me dit-elleA pleine bouche quand lesNigauds seront pourvus d'ailesEt que tu sauras voler! "" Mont' m'embrasser si tu veuxSi tu peuxMais dis-toi que, si tu tombesJ'n'aurais pas la larme à l'œilDis-toi que, si tu succombesJe n'porterai pas le deuil! "Les avait, bien entenduToutes morduesTout's grignotées, mes amandesMa récolte était perdueMais sa jolie bouch' gourmandeEn baisers m'a tout rendu!Et la fête dura tantQu'le beau tempsMais vint l'automne, et la foudreEt la pluie, et les autansOnt change mon arbre en poudreEt mon amour en mêm' temps!