Dans le Paris de Notre-Dame,De Notre-Dame de Paris,'y a un clochard qu'en a plein le dosDe porter Notre-Dame sur son dos.Il se prend pour Quasimodo.Regarde en l'air, la vie qui grouilleAu lieu de faire des ronds dans l'eau.Tu peux pas vivre comme une grenouille,Moitié sur terre, moitié sur l'eau.Moi, je préfère rester là-haut.Dans le jardin de Notre-DameOù l'on se fait de bons amis,'y a qu'à se promener chaque matin,Un peu de maïs au creux des mains.Les pigeons, moi, je les aime bien.Les pénichesSe fichentDes pigeons de la Cité,Goélettes,Mouettes,Elles n'ont que ça dans l'idée.Oui, mais autour de Notre-Dame,'y a des voyages à bon marchéEt ces petits coins où le bonheurEmpêche les maisons de pousser.On l'appelle "Marché aux fleurs"Henri QuatreVerdâtreAime sous son verre de grisLa vieille flècheQui lècheLe plafond gris de ParisEt toi, sous le pont de Notre-Dame,Regarde en l'air, tu comprendrasQue si tout le monde faisait comme toi,Dans ton pina' y aurait de la pluie.Même les ponts, ça se construitCar, pour aller à Notre-Dame,De Notre-Dame jusqu'à ParisIl a bien fallu se mettre au boulotEt porter de pierres sur son dosPour passer par-dessus l'eau.Voilà pourquoi Paris s'enroule,S'enroule comme un escargot,Pourquoi la terre s'est mise en bouleAutour des cloches du parvisDe Notre-Dame de Paris…
On cherche un Auguste
Paroles: Robert Gall. Musique: Charles Dumont 1962
"On cherche un Auguste"…Pancarte en plein ventEcrite à la craie.On cherche un Auguste…Je suis là devant,Sous le ciel mouillé.J'ai poussé le rideauDu cirque en plein airQui fait le gros dosSous le vent d'hiver.On cherche un Auguste…J'ai demandé le patronQui dormait au fond.Il m'a dit "C'est juste",Rajustant son melon."Si tu veux, causons.– Pour ce que vous cherchez,Je ferais bien votre affaire.Je connais des histoires.J'amuse les copains.J' suis un boute-en-train,Comme disait ma mère,Et puis j'aimerais bienVoyager au loin.– On cherche un Auguste…Mais faut pas, mon garçon,Te faire d'illusionsCar la place d'un Auguste,Comme situation,C'est pas le vrai filon.Les habits fripés,La figure blême,Les claques sur le nez,Jamais de "Je t'aime".Pour les grands voyages,On fait dans l'annéeLa Lièvre et la LierEt pour toute fortune,T'as le clair de luneEt les poches trouées.…Eh! L'homme!Ben, ne t' sauves pas comme ça…"…On cherche un Auguste…