Le bonheur quotidien,Vraiment, ne me dit rien.La vertu n'est que faiblesseQui voit sa fin dans le ciel.Je préfère la promesseDes paradis artificiels.Je sais qu'à la porte d'un barOù j'aurai bu jusqu'à l'extrême,On ramassera quelque partMon corps brûlé sur un brancard.Je bois quand même…Que sous la drogue lentement,D'extase en extase suprême,Je m'approche implacablementDu sombre asile des déments.J'en prends quand même…Je sais qu'en la femme fatale,Dans les bras d'un amant trop blême,S'infiltrera l'horrible malDont on crève au lit d'hôpital.J'aime quand même…Mes sens inapaisés,Cherchant pour se griserL'aventure des nuits louches,Apportez-moi du nouveau.Le désir crispe ma bouche.La volupté brûle ma peau.Je sais qu'à la porte d'un barOù j'aurai bu jusqu'à l'extrême,On ramassera quelque partMon corps brûlé sur un brancard.Je bois quand même…Que sous la drogue lentement,D'extase en extase suprême,Je m'approche implacablementDu sombre asile des déments.J'en prends quand même…Je sais qu'en la femme fatale,Dans les bras d'un amant trop blême,S'infiltrera l'horrible malDont on crève au lit d'hôpital.J'aime quand même…
Quand tu dors
Paroles: Jacques Prévert. Musique: Claude Verger 1961
Toi, tu dors la nuit.Mai, j'ai de l'insomnie.Je te vois dormir.Ça me fait souffrir.Tes yeux fermés,Ton grand corps allongé,C'est drôle, mais ça me fait pleurer.Et soudain, voilà que tu ris.Tu ris aux éclats en dormant.Où donc es-tu en ce moment?Où donc es-tu parti vraiment?Peut-être avec une autre femme,Très loin, dans un autre pays,Et qu'avec elle, c'est de moi que tu ris…Toi, tu dors la nuit.Moi, j'ai de l'insomnie.Je te vois dormir.Ça me fait souffrir.Lorsque tu dors,Je ne sais pas si tu m'aimes.T'es tout près, mais si loin quand même.Je suis toute nue, serrée contre toiMais c'est comme si j'étais pas là.J'entends pourtant ton cœur qui bat.Je ne sais pas s'il bat pour moi.Je ne sais rien, je ne sais plus.Je voudrais qu'il ne batte plus, ton cœur,Si jamais un jour tu ne m'aimais plus…Toi, tu rêves la nuit.Mai, j'ai de l'insomnie.Je te vois rêver.Ça me fait pleurer.Voilà le jour et soudain, tu t'éveillesEt c'est à moi que tu souris.Tu souris avec le soleilEt je ne pense plus à la nuit.Tu dis des mots toujours pareils:"As-tu passé une bonne nuit?"Et je réponds comme la veille:"Oui mon chéri, j'ai bien dormi!Et j'ai rêvé de toi comme chaque nuit…"
Quatorze juillet
Paroles: Jacques Plante. Musique: Mikis Théodorakis 1962