L'un près de l'autre, ils étaient là,Tous deux assis, comme endormisAu bord de la banquette en boisDans la salle d'attente.A travers la vitre, on voyaitLe vieux manège qui grinçaitEt sa musique tourbillonnaitDans la salle d'attente,Et cette musique semblait pousserLa grande aiguille de la penduleAvec un bruit démesuré,Démesuré et ridiculeEt cette pendule les obsédait,Cette pendule qui les regardait,Cette pendule qui tourbillonnaitDans la salle d'attente,Et dans leur tête ça glissait,Manège, musique, pendule…La pendule devenait manège,Le manège devenait pendule,Et leurs souvenirs, en cortège,Remontaient, défilaient, s'envolaient…L'un près de l'autre ils étaient là,Tous deux assis, comme endormisAu bord de la banquette en boisDans la salle d'attenteEt quand le train est arrivé,Tous deux, ils se sont regardésEt sans un mot se sont levés,Dans la salle d'attente,Et dans leur tête, ça glissait:Présent, passé, manège…Les souvenirs devenaient présents.Le présent devenait souvenir…Et leurs paroles, en cortège,Hésitaient, se troublaient, s'envolaient.Quand, dans le train, il est monté,C'est elle qui s'en est aperçuEt en courant est revenueDans la salle d'attenteMais le train avait disparu…Vous n' trouvez pas que c'est idiot,Une femme qui marche dans la rueAvec une musette et un calot?C't' idiot!…C't' idiot!……C't' idiot!
note: duo: Edith Piaf amp; Eddie Constantine # de l'opérette " La P'tite Lily "
Mademoiselle, mon amourEst aussi sage que le jourDe ma première communion.Mademoiselle, mon bonheurEst étrange comme une fleurDont on ne saurait pas le nom.Mademoiselle, mon avenirEst tendre comme un souvenir,Aussi joli qu'une chanson.Elle peut pas être aussi bien qu' tout ça!Si, si, si, si!…'y faut s'y connaître, tu n' t'y connais pas!Si, si, si, si!…Une fille aussi belle n'est pas sage aussi!Si, si, si, si!…Elles sont pas fidèles, les filles d'ici…Si, si, si, si!…A ta place, je m' ferais du souciCar elle te tient à sa merci!Mademoiselle, mon avenirEst tendre comme un souvenir,Un gant qu'a gardé son parfum.Mademoiselle, mon bonheurEst aussi rare qu'un trotteurQu'on touche à quarante contre un.Mademoiselle, mon amourEst aussi simple que le jour,Le jour où deux ne font plus qu'un.Elle peut pas être aussi bien qu' tout ça!Si, si, si, si!…'y faut s'y connaître, tu n' t'y connais pas!Si, si, si, si!…Une fille aussi belle n'est pas sage aussi!Si, si, si, si!…Elles sont pas fidèles, les filles d'ici…Si, si, si, si!…Tu m'embêtes! J'ai assez ri!Sois heureux avec ta souris!…