Et ça re-gueule, ça, madameMême quand tout valse dans la maisonY a pas, faut qu'elle cherche des raisonsDe ça, elle en fait tout un drameEt ça gueule, ça, madame!Elle m'arrive là, juste à mon cœur,Alors, des fois, pour lui faire peur,Je serre les poings, je lève la main…Elle a regard tellement surprisQu'on dirait que ses yeux sont punis!Alors, bien sûr, j'ouvre les brasEt elle se jette tout contre moi.Et ça pleure, ça, madameOn cherche partout un grand mouchoirPour y cacher son désespoirQui fait peine à voir…Je la console et je la moucheUn peu après j'embrasse sa boucheJe la reprends tout contre moiEt je l'enferme dans mes bras…Elle se fait petite, petite…Mais alors, toute petite…Pour un peu, ça dirait "pardon"…Oh! Mais c'est pas fier, ça, madame!C'est tout de même une satisfactionLui faire admettre qu'elle a tortEt que je suis l'plus fort…"JACQUES!!! Tu viens, oui?!…"
Et moi
Paroles et Musique: Michel Emer 1953
Je ne savais pas prier.Je n'avais pas la manière.Si quelquefois, je l'ai fait,C'était lorsque j'avais faim.Maintenant, chaque matin,Je fais la même prière.Donnez-moi aujourd'huiSon amour quotidien.Les arbres ne peuvent pas vivre sans la pluie.Les fleurs ne peuvent éclore dans la nuit.Sans eau, les poissons d'or ne respireraient plusEt moi… sans toi je suis perdue…Sans brise, le voilier ne pourrait jamais avancer.Sans la musique, personne ne pourrait plus danser.Sans le soleil, les oiseaux ne chanteraient plusEt moi… sans toi je suis perdue…Je n'ai ni foi ni loi.Quand tu es loin de moi,Tout est sombre et sans joie,…Sans toi…Sans toi, tout semble amer.La terre est un enfer.Tu m'es plus nécessaire que l'air.Les blés, pour se dorer, ont besoin de lumière.Dieu, pour être adoré, a besoin de mystères.Le cœur des hommes, sans amour, ne battrait plusEt moi… sans toi je suis perdue…Le cœur des hommes, sans amour, ne battrait plusEt moi… sans toi, je suis perdue…
Et pourtant
Paroles: Pierre Brasseur. Musique: Michel Emer 1956