Des escaliers mécaniques,Portillons automatiques,Couloirs de correspondance,Heures de pointe et d'affluence,Portières en mosaïque,Labyrinthe fantastiqueEt toujours, en courant,Des gens qui vont et viennent,Et encore, en courant,Les mêmes gens qui reviennentEt le métro qui flânait sous Paris,Doucement s'élance et puis s'envole,S'envole sur les toits de Paris.Des midinettes qui trottinent,Des ouvriers qui cheminent,Des dactylos qui se pressent,Des militaires qui s'empressent,Des employés qui piétinent,Des amoureux qui butinentEt toujours, en courant,Des gens qui vont et qui viennent,Et encore, en courant,Le mêmes gens qui reviennentEt le métro qui flânait sous Paris,Doucement s'élance et puis s'envole,S'envole sur les toits de Paris.Des escaliers mécaniques,Portillons automatiques,Des bruits de pas qui résonnentDans les couloirs monotones,Basilique fantastiqueDans le faubourg électrique,Le métro de Paris,Gigantesque ver luisantSur les toits de Paris,A tissé des fils d'argentEt, doucement,Il s'étire sur les toits de ParisEt glisse, glisse, glisse, glisse, glisse…
Le petit brouillard
Paroles: Jacques Plante. Musique: Francis Laï 1962
Toujours ce sale petit brouillard,Toujours ce sale petit cafardQui vous transperce jusqu'aux osEt qui se colle à votre peau.Il me semble le voir encore,Le soir où son copain du portLui apporta le faux passeportEt son visa pour Buenos Aires.J'ignore ce qu'il avait fait.Je n'avais compris qu'une chose:Que sa dernière chance étaitQu'il prenne ce navire à l'aubeEt quand vint l'heure du départ,Je reçus son dernier regardDans le petit matin blafard,Déchiré par les sirènes.Toujours ce sale petit brouillard,Toujours ce sale petit cafardQui nous transperce jusqu'aux osEt qui se colle à votre peau.La passerelle était levéeEt c'est quand je l'ai cru sauvéQue des hommes sont arrivésEt l'on fait redescendre à terre.J'ignore ce qu'il avait faitMais, pour ne pas me compromettre,Il passa menottes aux poignetsSans avoir l'air de me connaîtreEt depuis qu'ils l'ont emmené,Je pense à lui des jours entiersEn regardant les longs courriersDiminuer et disparaître.Toujours ce sale petit brouillard,Toujours ce sale petit cafard,Toujours ce sale petit brouillard,Toujours ce sale petit cafard,Toujours ce sale petit brouillard,Toujours ce sale petit cafard…
Le petit homme
Paroles: Henri Content. Musique: Marguerite Monnot 1946