Rien n’est plus mal-prpopre que de se lécher les doigts, de toucher les viandes, et de les porter à la bouche avec la main, de remuer les sauces avec le doigt, ou d’y tremper le pain avec la fourchette pour la sucer.
On ne doit jamais prendre du sel avec les doigts. Il est très-ordinaire aux enfants d’entasser morceaux sur morceaux, de retirer même de la bouche ce qu’ils y ont mis et qui est maché, de pousser les morceaux avec les doigts[197].
Rien n’est plus mal honnête…porter les viandes au nez, les flairer, ou les donner à flairer est une autre impolitesse qui attaque le Maître de la table; et s’il arrive que l’on trouve quelque malpropreté dans les aliments, il faut les retirer sans les montrer[198].
L. 1780 (?) Из анонимного сочинения «La Civilité honnête pour les Enfants»
(Caen, без указания года, p. 35; см. выше, N.B. к (2))
…Après, il mettra sa serviette sur lui, son pain à gauche et son couteau à droite, pour couper la viande sans le rompre[199].
Il se donnera aussi de garde de porter son couteau à sa bouche. Il ne doit point avoir ses mains sur son assiette… il ne doit point non plus s’accouder dessus, car cela n’appartient qu’à des gens malades ou vieux.
Le sage Enfant s’il est avec des Supérieurs mettra le dernier la main au plat…
…après si c’est de la viande, la coupera proprement avec son couteau et la mangera avec son pain.
C’est une chose rustique et sale de tirer de sa bouche la viande qu’on à déjà mâchée et la mettre sur son assiette. Aussi ne faut-il jamais remettre dans le plat ce qu’on en a osté[200].
M. 1786 Из разговора между поэтом Делилем и аббатом Коссоном[201]
Dernièrement, l’abbé Cosson, professeur de belles lettres au collége Mazarin, me parla d’un dîner ou il s’étoit trouvé quelques jours auparavant
Je parie, lui dis-je, que vous avez fait cent incongruités.
— Comment donc, reprit vivement l’abbé Cosson, fort inquiet. Il me semble que j’ai fait la même chose que tout le monde.
— Quelle présomption! Je gage que vous n’avez rien fait comme personne. Mais voyons, je me bornerai au dîner. Et d’abord que fitesvous de votre serviette en vous mettant à table?
— De ma serviette? Je fis comme tout le monde; je la déployai, je l’étendis sur moi et l’attachai par un coin à ma boutonnière.
— Eh bien mon cher, vous êtes le seul qui ayez fait cela; on n’étale point sa serviette, on la laisse sur ses genoux. Et comment fîtes-vous pour manger votre soupe?
— Comme tout le monde, je pense. Je pris ma cuiller d’une main et ma fourchette de l’autre…
— Votre fourchette, bon Dieu! Personne ne prend de fourchette pour manger sa soupe… Mais dites-moi quelque chose de la manière dont vous mangeâtes votre pain.
— Certainement à la manière de tout le monde: je le coupai proprement avec mon couteau.
— Eh, on rompt son pain, on ne le coupe pas… Avançons. Le café, comment le prîtes-vous?
— Eh, pour le coup, comme tout le monde; il était brûlant, je le versai par petites parties de ma tasse dans ma soucoupe.
— Eh bien, vous fîtes comme ne fit sûrement personne: tout le monde boit son café dans sa tasse, et jamais dans sa soucoupe…[202]
N. 1859 Из «The habits of Good Society»
(второе, не измененное издание 1889 г., London, p. 257)
Forks were undoubtely a later invention than fingers, but as we are not
II. Некоторые мысли о процитированных текстах о правилах поведения за столом
Группа 1
1. Об обществах, к которым относятся процитированные тексты
Цитаты были подобраны для иллюстрации реального процесса — изменения поведения самих людей. Отбор велся таким образом, чтобы они могли показывать типичные черты, по крайней мере для определенных социальных групп или слоев. Ни одному отдельному человеку, будь он даже такой выдающейся индивидуальностью, как Эразм, не изобрести «savoir-vivre» своего времени.