Не можешь ли ты уведомить меня какой перевод лутче или какое издание из русских удобнее послать туда?
Завтра ввечеру едет курьер, и я бы желал им воспользоваться. Что выписать для тебя?
tout à vous
Il y a bien près de 8 mois que je ne vous ai vue, mon cher et bien aimé Pouchkine. Je ne sais pourquoi j’avais eu l’espérance de vous voir venir cet automne, mais cette espérance comme beaucoup d’autres vous le savez n’a été qu’une illusion! — J’ai eu pourtant tout récemment le plaisir de recevoir le 3 livre du
Pour vous prouver que votre souvenir aussi nous est présent — j’étais sur le point de vous envoyer un pot [d’épine-vinette [1514] ou] de groseille verte, mais la courte durée de l’hiver a arrêté l’envoie des gens — et ne partira que lorsque la neige aura rendu les chemins praticables. Avant-hier mon beau-fils me communiqua une lettre adressée à lui par S.[erguei] Lw.[owitch] — où entre antre chose il nous dit que vous ne voulez pas de Михайловское. — Est-ce vrai, mon cher Александр Серьгеич, — je vous prie de me le dire. J’espere que vous ne me croyez pas devenue indifferente sur tout ce qui vous concerne — mais je veux savoir pour plusieurs raisons votre opinion là-dessus. — Et puis les pauvres paysans sont dans une grande inquiétude qui ne savent à qui ils appartiennent, ni chez qui chercher protection et conseil. Si vous êtes [1515] décidé à vendre cette terre quoique le coeur me devient tout triste à cette idée, dites le moi et ce que vous en désireriez.
Si Madame Pouchkine conserve un souvenir de moi dites lui, mon cher Александр Сергеич, que je souhaite qu’elle passe bien agreablement la fin de cette annee, et qu’elle en commence une grande série de belles et heureuses. Donnez je vous prie de vos nouvelles à une vieille amie qui en verité n’a pas moins d’attachement pour vous que tous ces jeunes qui vous en disent merveilles. P. O. [1516]
Je m’empresse de faire parvenir à Votre Excellence les renseignements que vous avez désiré avoir touchant les règlements qui traitent de la propriété littéraire en Russie.
La littérature n’est devenue chez nous une branche considérable d’industrie que depuis une vingtaine d’années environ. Jusque là elle n’était regardée que comme une occupation élégante et Aristocratique. M-de de Staël disait en 1811:
Tout auteur ou traducteur d’un livre a le droit de l’éditer et de le vendre comme propriété acquise (non héréditaire).
Ses héritiers légitimes ont le droit d’éditer et de vendre ses ouvrages, (dans le cas que la propriété n’en soit pas alliénée) pendant l’espace de 25 ans.
25 ans passés, à dater du jour de sa mort, ses œuvres et traductions deviennent la propriété du public.
L’ammendement du 28 avril de la même année explique et complette ces règlements. En voici les principaux articles.
Une œuvre littéraire soit imprimée soit manuscripte ne saurait être vendue ni du vivant de l’auteur ni après sa mort pour satisfaire ses créanciers, à moins qu’il ne l’aie exigé lui-même.
L’auteur a le droit, nonobstant tout engagement antérieur, de faire une nouvelle édition de son ouvrage si les deux tiers en sont changés ou bien entièrement refondus.