Je pourrais citer bien d’autres passages où l’identification n’aurait échappé à aucun vrai professionnel. Jusqu’au python Gros-Câlin qui figure sous le nom de Pete l’Étrangleur dans mon récit autobiographique
Je ne veux pas me livrer ici à une exégèse de mon œuvre : des jours et des jours après ma mort, j’ai d’autres chats à fouetter. Je veux simplement dire ce que mon fils Diego avait compris dès l’âge de treize ans à la lecture de
Aussi différents que puissent paraître en apparence
Il me reste à parler de mon « deuxième Goncourt », celui qui échut à
Ce fut sur l’intervention impérative de Me Gisèle Halimi que je priai Paul Pavlowitch de « refuser » le prix.
Je dois à mes proches beaucoup de reconnaissance. Car ils furent nombreux, ceux qui connaissaient le secret et l’ont gardé jusqu’au bout. Martine Carré, d’abord, qui fut ma secrétaire, à qui j’ai dicté tous les Ajar, ou qui les avait recopiés d’après mes manuscrits. Pierre Michaut, bien sûr, et son fils Philippe. Mes amis d’adolescence, René, Roger et Sylvia Agid. Jean Seberg, mon ex-femme et son mari Denis Berry. Ceux qui ont observé, bien sûr, le secret professionnel et recueilli les manuscrits et les documents légaux : Me Charles-André Junod, à Genève, Mes Sydney Davis et Robert Lantz, à New York, Me Arrighi, dont ce fut un des derniers dossiers, et son jeune collaborateur, Me Repiqué. Mon fils Diego qui, malgré son jeune âge, se contenta de me cligner de l’œil quand, à un programme de télévision, un critique de
Il y eut des moments comiques. Notamment, lorsque Paul Pavlowitch exigea de moi les manuscrits, pour ne pas être à ma merci, et moi, lorsque je ne lui donnai que les premiers brouillons, et encore après les avoir photocopiés, pour ne pas être à la sienne. La scène où Jean Seberg emballait lesdits manuscrits que je portais au coffre au fur et à mesure, était digne de Courteline.
Et les échos qui me parvenaient des dîners dans le monde où l’on plaignait ce pauvre Romain Gary qui devait se sentir un peu triste, un peu jaloux de la montée météorique de son cousin Émile Ajar au firmament littéraire, alors que lui-même avait avoué son déclin dans
Je me suis bien amusé. Au revoir et merci.
Romain Gary
21 mars 1979
LE GRAND VESTIAIRE,
(Folio n° 1678).
ÉDUCATION EUROPÉENNE,
(Folio n° 203).
LES RACINES DU CIEL,
(Folio n° 242).
TULIPE,
(Folio n° 3197).
LA PROMESSE DE L’AUBE,
Édition définitive en 1980 (Folio n° 373).
JOHNNIE CŒUR. Comédie en deux actes et neuf tableaux.
LADY L.,
(Folio n° 304).
FRÈRE OCÉAN :
I. POUR SGANARELLE. Recherche d’un personnage et d’un roman,
(Folio n° 3903).
II. LA DANSE DE GENGIS COHN,
(Folio n° 2730).
III. LA TÊTE COUPABLE,
Édition définitive (Folio n° 1204).
LA COMÉDIE AMÉRICAINE :
I. LES MANGEURS D’ÉTOILES,
(Folio n » 1257).
II. ADIEU GARY COOPER,
(Folio n° 2328).