Жозеф де Местр полагал: поле сражения — типическое и полнейшее соответствие бытию во всех его проявлениях; он потешался над генералами, считавшими, будто по-настоящему распоряжаются перемещениями войск и управляют ходом битвы, — он заявлял: никто из находящихся в истинном разгаре побоища не имеет и зачаточного понятия о происходящем вокруг:
«On parle beacoup de batailles dans le monde sans savoir ce que c'est; on estsurtoutassezsujeta les considerer comme des points, tandis quelles couvrent deux ou trois lieus de pays: on vous dit gravement: Comment ne savez-vous pas ce qui syest passe dans ce combat puisque vous у etiez? tandis que c'est precisement le contraire qu'on pourrait dire assez souvent. Celui qui est a la droit sait-il ce qui se passe a la gauche? sait-il seulement ce qui se passe a deux pas de luif Jeme represente aisement une de ces scenes epouvantables sur un vaste terrain couvert de tous les apprets du carnage, et qui semble s'ebranler sous les pas des hommes et des chevaux; au milieu du feu et des armes? feu et des instruments militaires, par des voix qui commandenty qui hurlent ou qui s'eteignent; environne de mortsf de mourantSy de cadavres mutiles; possede tour a tour par la crainte, par Vesperance, par le rage, par cinq ou six ivresses differ^ntesque devient Vhomme* que voit-il* que sait-il au bout de quelques heuresf que peut-il sur lui et sur les autres? Parmi cette foule de guerriers qui ont combattu tout le jour; il nyy en a souvent pas un seuly et pas тёте le general, qui sache ou est le vainqueur. II ne tiendrait qu'a moi de vous citer des batailles modernes, des batailles fameuses dont la memoire neperira jamaisy des batailles qui ont change la face des affaires en Europe, et qui nfont eteperdues que parce que tel ou tel homme a cru quelles Vetaient; de maniere quen supposant toutes les circonstances egalesy et pas une goutte de sang de plus versee depart et dyautrey un autre general aurait fait chanter le Те Deum chez lui, et force Vhistoire de dire tout le contraire de ce quelle dira»\
И далее: «N'avons-nous pas fini тёте par voir perdre des batailles gagneest <...> Je crois en general que les batailles ne se gagnent ni ne se perdent point physiquement»x. И сызнова, в том же ключе: «De тёте ипе armee de 40 тис. hommes est inferieure physiquement а ипе агтёе de 60000: mais si la premiere a plus de courage, dyexperience et de discipline, elle pourra battre la seconde; car ella a plus dyaction avec moins de masse, et cyest que nous voyons a chaquepage de Vhistoire»[103].