Нац. библ., отдел рукописей
f. fr., nouv. acq. № 307–3048.
Plans et propositions de M. Boudin en faveur des pauvres.
На полях: lorsque le comit'e sera form'e il sera nomm'e sur le champ une commission pour examiner le plan int'eressant de M. Boudin. Il lui sera donn'e connaissance du present arr^et'e en le priant de reunir jusqu’`a ce moment les autres renseignements qu’il pourrait trouver sur le m^eme objet. Au comit'e le 11 Octobre 1789.
Ce 9 Octobre 1789.
Messieurs,
Je regrette bien que l’ordre du jour reclam'e par quelques membres de l’assembl'ee ne m’ait pas permis de faire hier le d'eveloppement de mes deux projets en faveur des pauvres de la capitale. — Je commencerai aujourd’hui une garde de 24 heures; je partirai mardi ou mercredi prochain au plus tard, pour un voyage de plus de 15 jours; et d’ici `a mon d'epart je serai forc'e de donner tout mon temps `a beaucoup de courses et d’affaires. Cependant je crois mes deux projets tr`es bons, indispensables m^emes; car nous venons d’^etre convaincus
Je n’ai entendu faire aucune objection contre mon premier projet et je crois en effet qu’il n’en est pas susceptible. Il ne s’agit pas de forcer, mais
Je vous supplie donc, Messieurs de vouloir bien, dans le compte que vous devez rendre `a l’assembl'ee de mes deux projets insister sur l’acceptation du premier qui peut, sur le champ, faire disparoitre la mendicit'e, et ^oter au peuple tout sujet l'egitim'e et m^eme tout pretexte de m'econtentement, seul moyen d’assurer l’existence des riches pendant cet hiver.
Vous voyez, Messieurs, que par ce premier projet il n’y auroit aucune administration, aucune caisse, aucun maniement de deniers, ce qui ^oteroit tout pretexte de defiance et de soupcons, de pr'edilection — chaque pauvre seroit surveill'e — assur'e de sa subsistance, il reprendroit courage; car lorsque je vois tous les capitalistes se donnent tant de mouvement pour augmenter leur fortune, il m’est impossible de croire que d`es qu’un malheureux est hors d’inqui'etude pour sa nourriture et son entretien, il perd tout aussit^ot le gout du travail. Ce reproche n’a 'et'e imagin'e que par ceux qui cherchent des pr'etextes pour se dispenser de faire l’aum^one.
Dans le faubourg St. Antoine, dans le faubourg St. Marceau, dira-t-on peut ^etre, — il n’y aura pas assez de gens riches pour nourrir les indigens.
Je ne le crois pas, mais quand je me tromperois, ce ne seroit toujours pas une raison pour que dans tous les districts de Paris on n’y employ^at d’abord le premier moyen que je propose.
Si contre mon attente ce moyen 'etait insuffisant, alors on pourra passer aux