Un honorable membre a voulu nous faire entendre aussi que les pauvres du Berry se nourrissoient et s’entretenoient avec presque rien. Il m’a paru que l’assemblée me dispensoit de répondre a cette objections. Mais quand elle seroit fondée, il n’en seroit pas moins vrai que nous sommes toujours dans l’indispensable nécessité de nourrir et d’entretenir les nôtres de manière à les preserver de l’horrible extremité [1]
de nous arracher de force ce qu’ils n’auroient pu obtenir de notre humanité, de notre premier intérêt mêmeEnfin j’ai aussi entendu un honorable membre proposer qu’en admettant les Bureaux de charité, on supprimât la quête des commissaires des pauvres et autres établissements de ce genre, afin de tout réunir dans la caisse du District — je suis bien du même avis; et j’ai cru que la chose arriveroit ainsi, parcequ’il est convenable d’appeller les curés aux Bureaux et aux atteliers que je propose d’établir.
J’oubliois encore une objection — c’est celle qu’on a tirée des risques que nous avons couru par les atteliers de charité de l’ancienne administration. Oh, rien de plus vrai, ces atteliers étoient très inutiles, très dangereux. Mais les bureaux et les atteliers
A l’égard des semestriers qui vont traverser la capitale et qui pourroient être tentés de s’y arrêter, je ne crois pas que leur surveillance doive entrer dans la composition des Bureaux et des atteliers de charité. C’est la un des objets qu’on doit abandonner au comité de Police de l’Hôtel-de-Ville, ou plutôt au comité militaire.
Telles sont, Messieurs, les réflexions que je vous supplie d’opposer aux objections qui m’ont été faites. Je ne vous dissimulerai pas que j’ai la présomption de croire que mes deux projets sont très salutaires et seuls capables de prévenir les malheurs, dont nous sommes menacés. Mais si l’assemblée en juge autrement, elle n’a pas un moment à perdre pour exécuter le projet qu’elle adoptera, j’y souscris d’avance. Car si je tiens à mes idées, je tiens encore davantage à mon existence et à celle de ma femme, de mes enfans et de mes concitoyens.
Je suis avec respect, Messsieurs,
Votre très humble et très ebéissant serviteur
Rue Basse du Rempart.
IX
Нац. библ., отдел рукописей f. fr. nouv. acq. 3241 (f. 164).
Adresse au commandant général par les ouvriers de la Bastille, du 21 Oct. 1789.
Mon général,
Les ouvriers de la Bastille, toujours empressés à ramener le calme dans les momens de trouble, tranquils dans leurs travaux à la destruction du Colosse formidable de cette forteresse, s’appercurent que des gens mal intentionnés pour susciter une insurrection, arrêtèrent une voiture chargée de piques, y mirent le feu et se préparèrent à de plus grand dégât, lorsque nous accourumes et remediâmes autant qu’il fut en notre pouvoir à appaiser les furieux. Et l’effervescence qui s’étoit manifesté devint calme, nous nous retirâmes chacun, et nous continuâmes nos travaux.
Tel est l’exposé sincère et fidèle de notre conduite et celle dont nous sommes jaloux de conserver, sur ce nous vous prions de nous croire. Avec le plus profond respect Mon général
Vos très humbles et très obéissants serviteurs Noms des ouvriers députés pour se présenter chez M. Lafayette.
За подписями черта, a под ней слова:
Copie de la lettre de Lafayette.
X
Нац. библ., отдел рукописей
Mss. nouv. acq. fr. 3241 (f. 165).
Ordre de M-r Jallier de Savault, conseiller adm-r de la Municipalité de Paris à l’entrepreneur de la démolition de la Bastille.
Je prie justement M-r Palloy comme la ville se trouve surchargée par des dépenses journalières, d’ordonner une suppression d’ouvriers, mais que cette supression ne frappe pas sur les hommes chargés d’une nombreuse famille, qui méritent tous égard et que la préférence demeure à ceux qui ont des droits par leurs ancienneté dans cette démolition, je m’en rapporte à votre zèle et à la surveillance de M-rs les inspecteurs.
A Paris ce 25 Octobre 1789.
Cons-er Administrateur de la
Municipalité de Paris.
XI
Нац. арх.
D. IV. 49. Пачка 1425 (février à juillet 1790)
Сверху пометка:
«comités de constitution et imposition le 13 fevr.»
13 Févr. 1790.
Les ouvriers du Fauxbourg St. Antoine à l’Assemblée Nationale.
Messieurs!