Читаем Сочинения в двенадцати томах. Том 2 полностью

Les compagnons de toutes les professions, arts et métiers, tant pour eux que leurs camarades des Provinces, ont l’honneur de vous exposer, que depuis très longtemps un certain nombre d’entr’eux, et cependant la grande minorité, imaginèrent de former une espèce de corporation à laquelle ils donnèrent le nom du devoir; des signaux des mots qui ne sont connus que de ceux qui y sont initiés, des noms supposés sont les indices auxquels ils se reconnaissent dans tous les temps et dans toutes les villes du Royaume;: es compagnons du devoir se sont acharnés a persécuter ceux des autres compagnons qui refusent de faire corps avec eux, ils poussent même leurs vexations dans certaines villes jusqu’au point de forcer ceux ci à consigner une certaine somme d’argent avec promesse d’entrer dans leur société, sans quoi ils les empechent de travailler. Cette violence a occasionné à différentes époques les scennes (sic) les plus sanglantes. Les routes même ne sont pas respectées par ces perturbateurs du repos public, et souvent, il arrive que les compagnons qui ne sont pas du devoir, voiageant d’une ville à ’autre, sont arrêtés par ces derniers, qui ont soin d’aller à leur rencontre; 4 s’ils ne répondent pas aux signaux qui leurs sont faits ils sont conduits chez la mere de ceux du devoir. Là ils sont fouillés et dépouillés de leur argent et des effets. qu’ils ont dans leur sac et renvoiés, la moindre résistance suffit pour être assommé de coups.

Les exposans victimes de ce brigandage auquel il leur est impossible de se soustraire, parce que le plus souvent ils sont sans défiance et que leurs enemis au contraire sont toujours attroupés, se sont pourvus à différentes époques en justice pour le faire cesser; plusieurs arrêts de différons parlemens ont infligé des peines aux coupables de ces désordres, mais n’ont pu dissoudre cette corporation; les coupables ont toujours trouvé le moien de se mettre à couvert des poursuittes à la faveur de leurs noms supposés et des secours qu’ils se prêtent mutuellement.

Jamais l’antipathie qui a régné de tous temps entre ces doux classes d’ouvriers, n’a été portée a un si haut degré qu’aujourdhui; la fermentation est telle que plus de huit cent compagnons chapelliers fatigués des vexations odieuses que ceux du devoir exercent contr’eux, ont cessé toute espèce de travail; et il est à craindre que ceux des autres professions non moins persécutés que ceux-ci n’en fassent autant; ce qui peut avoir les suites les plus funestes, cette fermentation existe dans les différentes villes de province comme à Paris, les compagnons de cette capitalle viennent d’en recevoir des nouvelles très allarmantes et ils sont priés de solliciter auprès de l’assemblée nationalle un decret qui en anéantissant cette prétendue corporation, mettra fin a tous ces désordres et évitera les plus grands malheurs; ils osent esperer, Monsieur, que vous voudrez bien appuier leur pétition auprès des augustes représentons de la nation; toutes corporations ont été anéanties par leurs decrets même celles autorisées par la loi sous l’ancien régime, a plus forte raison s’empresseront ils de dissoudre celleci qui a toujours été illicite et toujours deffendue, un nombre prodigieux d’ouvriers les supplient d’ordonner que chaque compagnon sera tenu de porter son nom de famille, que ceux du ci-devant devoir rentreront dans la classe des autres, pour désormais travailler et vivre ensemble avec tranquilité, et d’en joindre aux municipalité de veiller à l’exécution de ce décret, leur reconnaissance sera éternelle.

XIII

Архив библиотеки города Парижа.

Bibl. de la Ville de Paris.

Mss. № 10441. 19 Avril 1790.


Municipalité de Paris.

Département des travaux publics.


En vertu du jugement de Tribunal de police et de la recommandation particulière de M. le lieutenant de Maire au département de la police par lesquels il est constaté que le nommé Cossé, tailleur de pierre, employé aux travaux de la démolition de la Bastille a été injustement renvoyé de cet attelier par des commis qui n’avoient pas le droit de le faire, sans en avoir reçu l’ordre des administrateurs chargés spécialement des travaux de la Bastille. Nous mandons au S-r Tirel de remettre le n-é Cosse dans ses fonctions et de porter ses journées depuis le jour de son renvoy, jusqu’à ce jour d’hui. sur les feuilles de cette semaine.

Fait au département ce 19 avril 1790.

Cellerier.


Это — подлинник; есть там же и копия, где приписано:


Je déclaré à Monsieur Tirel et autres que le S-r Cosse, sera payé aux frais de ceux qui l’ont empêché de rentrer à son travail conformément à ordre des lieutenants de Maire des travaux publics et de la police, et que la somme ordonnée au Mandat de M-r Cellerier du 1 Mai 1790 sera prelevée sur les appointements de M. Tirel, si c’est lui qui s‘y est opposé. Fait au département des domains ce 3 Mai 1790.

(Pitra).

XIV

Нац. арх.

Div. 51, № 1488 treize


f° 3 № 8

R. le 12 May (1790).


Comité de Constitution.

Nosseigneurs

Les députés en l’assemblée nationale.

Nosseigneurs

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