Драма в четырех действиях в стихах
Сочинение М. Лермонтова.
(Для императорского Санктпетербургского театра)
L'ann'ee pass'ee j'ai eu l'honneur de pr'esenter le rapport suivant sur cette pi`ece…
[49]Tel 'etait mon premier rapport sur cette pi`ece — Votre Excellence m'a communiqu'e le d'esir de M. le Comte pour que la pi`ece soit chang'ee par l'auteur, de la sorte qu'elle se termine par une r'econciliation entre M. et Madame Arbenine.
L'auteur n'a pas jug'e `a propos de profiter de cette remarque. Nous trouvons dans la nouvelle 'edition les m^emes attaques ind'ecentes contre les bals masqu'es dans la maison Engelhardt (p. 16 et 46), les m^emes impertinences contre les dames de la haute noblesse (18).
L'auteur a bien voulu ajouter une fin, — autre qu'elle n''etait, mais pas belle comme on la lui avait indiqu'ee. Arbenine empoisonne sa femme; `a cette sc`ene assiste un inconnu. Madame Arbenine meurt. Avec sa mort se terminait la pi`ece dans la premi`ere 'edition. Maintenant l'auteur a ajout'e encore un acte. L'inconnu et le prince se pr'esentent chez Arbenine. Le premier dit `a Arbenine, qu'il y a sept ans que ce dernier lui a gagn'e toute sa fortune, et que depuis ce temps il a jur'e de se venger. Il accuse Arbenine d'avoir empoisonn'e sa femme, et lui d'eclare qu'elle a 'et'e innocente. Le prince l'atteste et appelle Arbenine en duel, mais celui-ci, terrass'e par la nouvelle que sa femme est innocente, perd l'esprit.
Les terreurs dramatiques viennent de cesser en France; veut-on donc les introduire chez nous? veut-on introduire le poison dans les m'enages? Les modes des femmes, us'ees `a Paris, sont adopt'ees chez nous; c'est bien innocent; mais vouloir adopter chez nous les monstruosit'es dramatiques, qu'on rejette `a Paris m^eme, n'est plus qu 'horrible, cela n'a pas de nom.