Читаем Том 6. Письма 1860-1873 полностью

Quant `a l’affaire Katkoff, voici o`u elle en est… Depuis longtemps d'ej`a Valoujeff l’Olympien (nomm'e P'ericl`es)* 'etait troubl'e dans sa s'er'enit'e par la brutalit'e irr'ev'erencieuse de la Gazette de Moscou. Il avait bien essay'e de quelques froncements de sourcils, mais qui n’avaient pas aboutis. — Enfin je ne sais quelle goutte imperceptible a fait d'eborder le vase de sa col`ere, et `a propos d’un article qui n’'etait qu’une centi`eme redite, il a, contrairement `a l’avis de tout le Conseil moins deux voix, lanc'e son premier avertissement. Il ne faudrait pas croire toutefois que c’est aux doctrines, `a la politique de Katkoff qu’il s’attaquait… il ne se serait pas abaiss'e jusque-l`a — non, c’'etait plut^ot un Sultan, un Padischah qui sortait de son majestueux repos p aller r'eprimer un vassal trop turbulent…* Mais malheureusement il avait compt'e sans son h^ote, il n’avait pas compt'e sur une rebellion ouverte, refus d’ins'erer l’avertissement et rude coup de b^aton, assen'e sur la main qui s’'etendait pour l’imposer*. En vue d’un pareil outrage, d’un pareil attentat `a leur autorit'e officielle, mes coll`egues du Conseil n’y tinrent plus, et dans la derni`ere s'eance ils s’emport`erent jusqu’`a proposer un second avertissement. C’'etait pr'ecis'ement le 4 avril — l’incident de ce jour a tout `a coup arr^et'e comme de raison toute cette 'ebullition, et force a 'et'e de reconna^itre m^eme aux plus stupides d’entre nous qu’il y aurait mauvaise gr^ace `a s’attaquer `a la G de Moscou dans un pareil moment… Il y avait tout un aveu dans cette abstention, mais qui ne sera pas compris de ceux-l`a m^eme `a qui la force des choses vient de l’arracher. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de ce qui succ'edera… En attendant, mille amiti'es `a ton cher, bien cher mari, auquel je ne manquerai pas d’'ecrire directement le r'esultat de la d'emarche qu’il m’a charg'e de faire. — Mais quant `a la Revue, pourquoi ne s’adresse-t-il pas `a quelque libraire de Moscou?* — Adieu ma fille ch'erie, et bient^ot au revoir.

Tout `a toi.

Перевод

Петербург. Суббота. 9 апреля 1866

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