Читаем Франция в эпоху позднего средневековья. Материалы научного наследия полностью

Pour l'onneur d'armes aquerir, Et pour oster sans mesprison Celle amoureuse poison Dont nul n'a jam'es guerison Sans dame humblement requ'erir. (str.281)

Comme l''ecrivait le roi Ren'e dans le livre des tournois pour en expliquer la n'ecessit'e et l'utilit'e, «par aventure pourra-il advenir que tel jeune chevalier ou escuier, par bien y faire, y acquerra mercy, gr^ace ou augmantation d'amour de tr`es gente dame et cell'ee maistresse».{643}

Pour tous deux, conform'ement `a l'ancienne tradition, l'amour devait absolument ^etre li'e `a la sauvegarde du bon renom de la dame et `a sa d'efense contre les calomniateurs. Notre auteur consacre `a cet objet une strophe de son oeuvre et, s'en prenant aux «murtri-ers d'onneurs, renons et fam'es» (str.43), il exalte «loyalle dame Renomm'ee», qui «es armes du pas fut pr'esente tous les jours jusques a quarante» (str. 44). Recourant `a cette all'egorie, il fait comprendre que les participants `a la comp'etition 'etaient fid`eles aux commandements de l'amour et n''etaient pas capables de calomnier les femmes.

Le roi Ren'e se pr'esente `a son tour comme un authentique paladin de l'honneur et du «renom» des femmes. Dans son Trait'e sur les tournois, il pr'evoit m^eme une c'er'emonie particuli`ere et un tribunal sp'ecial qui permettront de prot'eger le bon renom de la dame. La veille de la comp'etition, tous les participants, selon l'id'ee du roi, rassembleront leurs heaumes avec les timbres dans une galerie du clo^itre, apr`es quoi

«viendront toutes dames et damoiselles, et tous seigneurs, chevaliers et escuiers, en les visitant d'ung bout `a autre… et y aura ung h'erault ou poursuivant, qui dira aux dames selon l'endroit o`u elles seront le nom de ceulx `a qui sont les timbres, ad ce que s'il y en a nul qui ait des dames mesdit, et elles touchent son timbre, qu'il soit le lendemain pour recommand'e. Touttefois nul ne doibt estre batu oudit Tournoy, se non par l'advis et ordonnance des juges, et le cas bien desbatu et attaint au vray, estre trouv'e tel qu 'il m'erite pugnicions et lors en ce cas doibt estre si bien batu le mesdisant, que ses espoules s'en sentent tr`es bien, et par mani`ere que une autreffois ne parle ou mesdie ainsi deshonettement des dames, comme il a acoustum'e».{644}

Et dans les statuts de l'ordre de la Demi-Lune, fond'e par le roi Ren'e en 1448, il est entre autres impos'e `a tous ses membres «de ne mesdire de femmes de quelques est^at qu'elles soient pour chose qui doibve advenir».{645}

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