Читаем La Chartreuse De Parme полностью

Le soir même, par la correspondance de nuit au moyen de la lampe, Fabrice donna avis à la duchesse de l’occasion unique qu’il y aurait de faire entrer dans la citadelle une quantité de cordes suffisante. Mais il la suppliait de garder le secret même envers le comte, ce qui parut bizarre. «Il est fou, pensa la duchesse, la prison l’a changé, il prend les choses au tragique.» Le lendemain, une balle de plomb, lancée par le frondeur, apporta au prisonnier l’annonce du plus grand péril possible: la personne qui se chargeait de faire entrer les cordes, lui disait-on, lui sauvait positivement et exactement la vie. Fabrice se hâta de donner cette nouvelle à Clélia. Cette balle de plomb apportait aussi à Fabrice une vue fort exacte du mur du couchant par lequel il devait descendre du haut de la grosse tour dans l’espace compris entre les bastions; de ce lieu, il était assez facile ensuite de se sauver, les remparts n’ayant que vingt-trois pieds de haut et étant assez négligemment gardés. Sur le revers du plan était écrit d’une petite écriture fine un sonnet magnifique: une âme généreuse exhortait Fabrice à prendre la fuite, et à ne pas laisser avilir son âme et dépérir son corps par les onze années de captivité qu’il avait encore à subir.


Ici un détail nécessaire et qui explique en partie le courage qu’eut la duchesse de conseiller à Fabrice une fuite si dangereuse, nous oblige d’interrompre pour un instant l’histoire de cette entreprise hardie.


Comme tous les partis qui ne sont point au pouvoir, le parti Raversi n’était pas fort uni. Le chevalier Riscara détestait le fiscal Rassi qu’il accusait de lui avoir fait perdre un procès important dans lequel, à la vérité, lui Riscara avait tort. Par Riscara, le prince reçut un avis anonyme qui l’avertissait qu’une expédition de la sentence de Fabrice avait été adressée officiellement au gouverneur de la citadelle. La marquise Raversi, cet habile chef de parti, fut excessivement contrariée de cette fausse démarche, et en fit aussitôt donner avis à son ami, le fiscal général; elle trouvait fort simple qu’il voulût tirer quelque chose du ministre Mosca, tant que Mosca était au pouvoir. Rassi se présenta intrépidement au palais, pensant bien qu’il en serait quitte pour quelques coups de pied; le prince ne pouvait se passer d’un jurisconsulte habile, et Rassi avait fait exiler comme libéraux un juge et un avocat, les seuls hommes du pays qui eussent pu prendre sa place.


Le prince hors de lui le chargea d’injures et avançait sur lui pour le battre.


– Eh bien, c’est une distraction de commis, répondit Rassi du plus grand sang-froid; la chose est prescrite par la loi, elle aurait dû être faite le lendemain de l’écrou du sieur del Dongo à la citadelle. Le commis plein de zèle a cru avoir fait un oubli, et m’aura fait signer la lettre d’envoi comme une chose de forme.


– Et tu prétends me faire croire des mensonges aussi mal bâtis? s’écria le prince furieux; dis plutôt que tu t’es vendu à ce fripon de Mosca, et c’est pour cela qu’il t’a donné la croix. Mais parbleu, tu n’en seras pas quitte pour des coups: je te ferai mettre en jugement, je te révoquerai honteusement.


– Je vous défie de me faire mettre en jugement! répondit Rassi avec assurance, il savait que c’était un sûr moyen de calmer le prince: la loi est pour moi, et vous n’avez pas un second Rassi pour savoir l’éluder. Vous ne me révoquerez pas, parce qu’il est des moments où votre caractère est sévère, vous avez soif de sang alors, mais en même temps vous tenez à conserver l’estime des Italiens raisonnables; cette estime est un sine qua non pour votre ambition. Enfin, vous me rappellerez au premier acte de sévérité dont votre caractère vous fera un besoin, et, comme à l’ordinaire, je vous procurerai une sentence bien régulière rendue par des juges timides et assez honnêtes gens, et qui satisfera vos passions. Trouvez un autre homme dans vos Etats aussi utile que moi!


Cela dit, Rassi s’enfuit; il en avait été quitte pour un coup de règle bien appliqué et cinq ou six coups de pied. En sortant du palais, il partit pour sa terre de Riva; il avait quelque crainte d’un coup de poignard dans le premier mouvement de colère, mais il ne doutait pas non plus qu’avant quinze jours un courrier ne le rappelât dans la capitale. Il employa le temps qu’il passa à la campagne à organiser un moyen de correspondance sûr avec le comte Mosca; il était amoureux fou du titre de baron, et pensait que le prince faisait trop de cas de cette chose jadis sublime, la noblesse, pour la lui conférer jamais; tandis que le comte, très fier de sa naissance, n’estimait que la noblesse prouvée par des titres avant l’an 1400.


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