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Les hobbits ouvrirent la barrière et s’écartèrent. « Merci ! se moquèrent les Hommes. Maintenant, rentrez vite vous coucher avant de goûter au fouet. » Puis ils descendirent le long de la rue en criant : « Éteignez ces lumières ! Rentrez chez vous et restez-y ! Ou cinquante des vôtres iront aux Troubliettes pour un an. Rentrez ! Le Patron commence à s’énerver. »

Personne ne fit attention à leurs ordres ; mais tandis que passaient les bandits, tous s’approchèrent discrètement pour les suivre. Au centre du village, les Hommes trouvèrent le fermier Casebonne seul autour du feu, en train de se réchauffer les mains.

« Qui êtes-vous, et qu’est-ce que vous croyez que vous faites ? » demanda le chef des bandits.

Le fermier Casebonne tourna lentement la tête. « J’allais justement vous poser la question, dit-il. Vous êtes pas chez vous, et personne ne vous veut ici. »

« Nous, on vous veut, dit le chef. Mort ou vif. Emmenez-le, les gars. Aux Troubliettes, et donnez-lui une raison de se tenir tranquille ! »

Les Hommes firent un pas en avant et s’arrêtèrent court. Un grondement de voix s’éleva tout autour d’eux, et soudain, ils s’aperçurent que le fermier Casebonne n’était pas tout seul. Ils étaient encerclés. Dans la pénombre, juste en dehors de la lueur du feu, un anneau de hobbits surgis des ténèbres s’était refermé sur eux. Ils étaient près de deux cents, tous munis d’une arme quelconque.

Merry s’avança. « Nous nous sommes déjà vus, dit-il au chef, et je vous avais prévenu de ne pas revenir ici. Je vous préviens encore : vous êtes en pleine lumière et des archers vous ont à l’œil. Si vous touchez à ce fermier, ou à qui que ce soit d’autre, vous serez aussitôt abattu. Déposez toutes les armes en votre possession ! »

Le chef regarda autour de lui. Il était pris au piège. Mais il n’avait pas peur, plus maintenant, avec une vingtaine de ses compagnons pour le soutenir. Il connaissait trop peu les hobbits pour comprendre le danger qui le guettait. Il décida stupidement de se battre. Il serait facile de se frayer un chemin.

« Allons, les gars ! cria-t-il. Rentrez-leur dedans ! »

Un long couteau dans la main gauche et un gourdin dans l’autre, il se rua sur l’anneau afin de passer à travers et ainsi regagner Hobbiteville. Il voulut porter un coup sauvage à Merry qui se dressait sur son chemin. Il s’écroula avec quatre flèches dans le corps.

Ce fut assez pour convaincre les autres de se rendre. Leurs armes leur furent confisquées ; et ils furent attachés ensemble et conduits à une baraque qu’ils avaient eux-mêmes construite pour y être emprisonnés, pieds et poings liés, et tenus sous bonne garde. Le corps du chef tué fut traîné à l’écart et enterré.

« C’est presque trop facile en fin de compte, dit Casebonne. Je savais qu’on pouvait les mater. Mais il fallait quelqu’un pour nous rallier. Vous êtes revenu juste à temps, monsieur Merry. »

« Il y a encore beaucoup à faire, dit Merry. Si vous avez bien compté, nous n’en avons pas vu le dixième. Mais il fait noir, à présent. Je crois que le prochain coup doit attendre à demain. Puis il faudra aller voir le Chef. »

« Pourquoi pas tout de suite ? dit Sam. Il est pas bien plus tard que six heures. Et je veux voir mon ancêtre. Savez-vous ce qu’il devient, monsieur Casebonne ? »

« Il va pas trop bien, ni trop mal, Sam, dit le fermier. Ils ont creusé toute la rue du Jette-Sac, et ça lui a fait un sacré choc, le pauvre. Il vit dans une de ces nouvelles maisons que les Hommes du Chef construisaient, du temps où ils faisaient autre chose qu’incendier et voler : à moins d’un mille de Belleau. Mais il vient par chez nous quand il en a l’occasion, et je vois à ce qu’il soit mieux nourri que d’autres pauvres petits vieux. Tout ça en violation des Règles, naturellement. Je l’aurais pris chez moi, mais c’était pas permis. »

« J’vous remercie beaucoup, monsieur Casebonne, et j’l’oublierai pas, dit Sam. Mais je veux le voir. Ce Patron et ce Charquin à eux, ils pourraient faire un mauvais coup là-haut avant demain. »

« C’est d’accord, Sam, dit Casebonne. Choisis-toi un ou deux gars et va le porter jusque chez moi. T’auras pas besoin de passer l’Eau ni d’approcher le vieux Hobbiteville. Mon Jolly va te montrer. »

Sam s’en fut. Merry posta des guetteurs autour du village et des gardes aux barrières pour la nuit. Frodo et lui partirent ensuite avec le fermier Casebonne. Ils s’assirent avec la famille, bien au chaud dans la cuisine, et les Casebonne leur posèrent poliment quelques questions au sujet de leurs voyages, sans guère écouter les réponses : ils étaient beaucoup plus préoccupés par les événements du Comté.

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