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Juillet 1843.

XI.?

Une terre au flanc maigre, âpre, avare, inclément,Où les vivants pensifs travaillent tristement,Et qui donne à regret à cette race humaineUn peu de pain pour tant de labeur et de peine;Des hommes durs, éclos sur ces sillons ingrats;Des cités d’où s’en vont, en se tordant les bras,La charité, la paix, la foi, sœurs vénérables;L’orgueil chez les puissants et chez les misérables;La haine au cœur de tous; la mort, spectre sans yeux,Frappant sur les meilleurs des coups mystérieux;Sur tous les hauts sommets des brumes répandues;Deux vierges, la justice et la pudeur, vendues;Toutes les passions engendrant tous les maux;Des forêts abritant des loups sous leurs rameaux;Là le désert torride, ici les froids polaires;Des océans émus de subites colères,Pleins de mâts frissonnants qui sombrent dans la nuit;Des continents couverts de fumée et de bruit,Où, deux torches aux mains, rugit la guerre infâme,Où toujours quelque part fume une ville en flamme,Où se heurtent sanglants les peuples furieux; –Et que tout cela fasse un astre dans les cieux!

Octobre 1840.

XII. Explication

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