Six heures, Place de la Trinité,Quand le coup de feu a claquéJuste en face du petit café.La dame qui avait tiréRegardait d'un air étonnéL'homme en gris qui était tombé.On ajouta un numéroSur le registre de bureauDu commissariat de police.La dame, elle ne veut pas parlerEt quand le juge est fatigué,Elle bavarde avec son passé…Dire que tout ça a commencéEn même temps qu'un soleil d'étéQui avait l'air fait pour durerEt le soleil s'était poséSur un jeune homme en gris foncéQui avait l'air fait pour danser.Alors, bien sûr, elle a valséEt puis après, l'a embrasséIl n'en faut pas plus pour aimer.On ajouta un numéroSur le registre de bureauDe la mairie du quatorzième.Alors, tout devient merveilleux.Dans les beaux rêves, on ne fait pas mieux.La dame, elle en ferme les yeux.Elle revoit, elle revoitLe seul jour de da vie, je croisOù elle a fait un signe de croixCar tout était miraculeux.L'église chantait rien que pour euxEt même le pauvre était heureux.C'est l'amour qui faisait sa tournéeEt, de là-haut, à toutes voléesLes cloches criaient: "Vive la mariée!"Sonnez, sonnez, carillonnez!S'il a juré fidélité,Il a menti, le bien-aimé.Sonnez, sonnez, carillonnez!Il a juré fidélitéIl a menti, le bien-aimé…Carillonnez!…
Marie la Française
Paroles: Jacques Larue. Musique: Philippe Gérard 1956
Oh, mon Paname, que tu es loinPour les filles de mauvaise vie,Et que la Seine était jolieSous le soleil du mois de juin,Sous le soleil du mois de juin.Au fond du vieux Sidney,Sous le pont du chemin de fer,On vient de faire son affaireA Marie la française.Faut pas s'en étonnerCar, avec les matafs,Dès qu'ils sont un peu pafsVaut mieux planquer son pèse.Quatre-vingt-cinq dollars,Ça s' claque un soir de bringueQuand on vient d'accoster.Après deux mois sans femmesIls n' pouvaient pas savoirQu'elle était assez dingueDe mettre ça d' côtéPour revoir Notre-Dame.Oh, mon Paname, que tu es loinPour les filles de mauvaise vieEt que la Seine était jolieSous le soleil du mois de juin,Sous le soleil du mois de juin.Au cimetière de Sidney,Un pasteur, en passant,Marmonne avec dédainUne prière anglaise.Faut pas s'en étonner:Chez les gens bien pensants,Tout le monde se fout bienDe Marie la française.Seule une petite vieilleContinuera de croireQu'avec un homme très chicSa fille est mariéeEt les jours de soleil,Dans sa rue Rochechouart,Pensera qu'aux AmériquesMarie l'a oubliée…Oh, mon Paname, que tu es loinPour les filles de mauvaise vieEt que la Seine était jolieSous le soleil du mois de juin,Sous le soleil du mois de juin.