Jean le routier roule sur la route.Il y a les arbres, il y a les champs,La pluie qui tombe à grosses gouttes,'y a les virages, il y a le vent.Il y a le froid et le soleil.Il y a le jour, il y a la nuitEt la fatigue, et le sommeilEt les quinze tonnes, ça fait du bruit…Mais il y a aussi à la maisonSa petite Martine et sa chanson."Jean va rentrer de sa tournée",Chante Martine dans sa cuisine."Il sera sûrement fatigué,Il aura sa pauvre petite mineMais je pourrai le regarderEt l'embrasser pendant qu'il dîneEt le soigner, le cajolerEt me serrer sur sa poitrine.Plus tard quand il s'endormiraMoi, je serai dans ses bras…"Il y a du brouillard à sa fenêtre.Martine attend… On a sonnéC'est un monsieur avec une lettre.Il a l'air sombre et ennuyé." La Compagnie… Condoléances…Un accident… Faut signer là…Il y a les obsèques et l'assurance…"Pourtant Martine ne comprend pasCe n'est pas vrai… Elle n'y croit pas.Dans cinq minutes il sera là…"…Jean va rentrer de sa tournée",Chante Martine dans sa cuisine."Il sera sûrement fatiguéIl aura sa pauvre petite mine.…Je vais le soigner, le cajoler…Et me serrer sur sa poitrinePlus tard quand il s'endormira…Non! Non! NON!…Jean… Jean…Oh! Jean!"
Jean l'Espagnol
Paroles et Musique: Georges Moustaki 1958
Sur le chemin de Notre-DameIl y avait Jean l'EspagnolQui allait pour sauver son âmeOffrir un cierge à la MadoneJean l'Espagnol n'aurait pas dûVoler la corde du penduMadame la Vierge MarieSi j'ai volé, si j'ai mentiPardonnez-moi je vous en prieJ'ai déjà tant et tant souffertM'envoyez pas en enferSur le chemin y avait une filleQui s'en allait tout doucementC'est fou ce que le soleil brilleSur une bague de diamantsJean l'Espagnol, t'aurais pas dûToucher aux choses défenduesMadame la Vierge MarieSi j'ai volé, si j'ai mentiPardonnez-moi je vous en prieJ'ai déjà tant et tant souffertM'envoyez pas en enferSur le chemin de Notre-DameIl y avait Jean l'EspagnolQui marchait entre deux gendarmesLes fers aux pieds, le chanvre au colToi l'Espagnol, t'aurais pas dûC'est toi qui feras le penduMadame la Vierge MarieSi j'ai volé, si j'ai mentiPardonnez-moi je vous en prieMais si le ciel est ouvertM'envoyez pas en enfer
Jérusalem
Paroles: M. Chabrier, musique: Jo Moutet, enr. 24 novembre 1960