Il était né sur la frontière,Là-haut dans le Nord où c'qu'y a du vent.Contrebandier tout comme son père,Il avait la fraud' dans le sang.Il attendait les nuits sans lune– Quand il fait sombre, on passe bien mieux. –Pour s'faufiler par les grandes dunesOù l'vent de la mer nous pique les yeux.Ohé, la douane!Ohé, les gabelous!Lâchez tous les chiensEt puis planquez-vousAu fond de vos cabanes.Regardez sur la duneL'homme qui passe là-bas.Il est pourtant seulMais vous n'l'aurez pas.Il s'fout d'la douaneAu fond de vos cabanes,Allez, planquez-vousEt lâchez les chiens.Ohé, les gabelous!Ohé, la douane!Quand il avait rien d'autre à faire,Les nuits où qu'il faisait trop clair,Il changeait les poteaux frontièresEt foutait le monde à l'enversOu bien, d'autres fois, en plein passage,Quand il avait bu un bon coup,Il poussait de vrais cris sauvagesEt v'là qu'je passe dépêchez-vous.Ohé, la douane!Ohé, les gabelous!Lâchez tous les chiensEt puis planquez-vousAu fond de vos cabanes.Regardez sur la duneL'homme qui passe là-bas.C'est moi, moi tout seul,Mais vous n'm'aurez pas.J'me fous d'la douaneAu fond de vos cabanes.Allez, planquez-vousEt lâchez les chiens.Ohé, les gabelous!Ohé, la douane!Il pouvait pas s'mettre dans la têteQu'la loi des hommes, c'est très sérieux.C'était comme une sorte de poèteEt ces types-là, c'est dangereux.Alors une nuit qu'y avait d'la lune,Qu'y baladait pour son plaisir,Ils l'ont étendu sur la duneA coup d'fusil pour en finir.Ohé, la douane!Ohé, les gabelous!Planquez tous vos chiensEt puis amenez-vous.Du fond de vos cabanes,C'est d'la belle ouvrage,Seulement, ce soir,Ce n'était qu'un homme.Il travaillait pas.T'entends, la douane?Alors, fallait pas…Et puis planquez-vousAu fond de vos cabanes.Ohé, les gabelous!Ohé, la douane!Le dénicheur (2)
Paroles: Léon Agel. Musique: Léo Daniderff 1946
autres interprètes: Georgette Plana (1959), Lucienne Delyle (1959), Edith Piaf (A la radio – 1961), Patachou (1964), Mouloudji (1974), Tino Rossi (1976), Francis Lemarque (1988), Jean-Marc Thibault (1991), Jackie Sardou (1993)
note: Seconde version.
{Refrain:}
On l'appelait le DénicheurIl était rusé comme une fouineC'était un gars qu'avait du cœurEt qui dénichait des combinesIl vivait comme un grand seigneurEt quand on rencontrait sa dameOn répétait sur toutes les gammesVoilà la femme à DénicheurElle avait fait sa connaissanceDans un bar, un soir, simplementCe fut le hasard d'une danseQui le fit devenir son amantIl avait de jolies manièresDu tact et beaucoup d'instructionSachant faire de bonnes affairesC'était là toute sa profession.Comme elle avait un peu d'argentIls se mirent en ménage tranquillement{au refrain:}