Merci à tous mes proches – ceux du Québec, du Mexique, et, plus proches encore, de France… Ils ont toujours été à mes côtés, compréhensifs et indulgents chaque fois qu’ils ont constaté que, si mon corps était bien présent, mon esprit ferraillait aux côtés des rois ou des empereurs, à Bouvines, Fontenoy, ou bien encore à Austerlitz…
Vous pouvez consulter le site www.jjjulaud.com (merci à Hélène Villette qui en est la créatrice et la responsable).
Romancier, nouvelliste, auteur à succès d’essais, d’ouvrages pédagogiques, de livres pratiques – dont le fameux
Ce livre est dédié à mon père qui quitta ses foyers en 1937 pour effectuer deux années de service militaire, prolongées sans interruption par la mobilisation de 1939, puis la drôle de guerre de 1940 où il se battit du côté de Cambrai avant d’être fait prisonnier par les nazis. Conduit au camp de Kaisersteinbruck, en Autriche, il devait passer cinq années dans les environs de Vienne. Libéré par les Russes, il ne rentra chez lui qu’en juin 1945, après huit années d’absence.
L’objectif de l’ouvrage que vous allez lire n’est pas de proposer une nouvelle vision ou une interprétation différente de l’histoire : ces entreprises sont réservées aux chercheurs, aux spécialistes qui enrichissent régulièrement nos connaissances sur les siècles passés.
Introduction
Cet emplacement, c’est un créneau que vous allez réussir du premier coup – peut-être pour la première fois… Vous êtes bien installé ? Ce créneau, c’était celui d’un château fort ! Et vous voilà soudain environné de troubadours, de ménestrels et d’archers. Et le seigneur du lieu rêve à la dame de ses pensées. Peut-être qu’on attend François Ier
!Allons plus loin ! Quel brouhaha ! Quels cliquetis d’armes terribles ! Reconnaissez-vous l’île de la Cité ? Le tout petit Paris fragile et assiégé, par qui ? Par Attila soi-même, et qui vous salue bien, le Hun !
Une halte à Alésia, une autre à Gergovie. Vous préférez Versailles avec son Louis XIV monté sur hauts talons ? Ou bien Napoléon entrant dans Notre-Dame pour le couronnement, et qui, se retournant, dit à son frère, dans un sourire inquiétant : « Si notre père nous voyait !… »
Roulez, roulez, ne craignez pas de vous égarer ou de vous endormir : le guide de la route que vous tenez en main – ce livre – vous indique les chemins que la gloire emprunta, la croisée des destins, les impasses où demeurent pour toujours les victimes de maldonne.
Roulez ! Ne craignez pas qu’on vous sermonne ou qu’on vous embrigade : que vous conduisiez à droite, à gauche ou en plein centre, vous êtes seul maître de votre trajectoire, personne en face ne vous menace, ne vous attend au virage ; vous choisissez vos perspectives, vous composez vos itinéraires. Vous écoutez les anecdotes, le récit des grandes heures que vous conteront les gardiens des sources sûres.
Autrement dit, ce livre d’histoire de France n’a d’autre prétention que celle de vous rappeler, ou de vous apprendre, comment le fil des jours s’est tissé afin que l’Hexagone France devienne un prêt à porter confortable aujourd’hui – même s’il fut déchiré, reprisé, presque loque, mais jamais renié ou jeté aux orties.
Boulevard de la mémoire, roulez ! Partout on vous attend, partout vous êtes chez vous : à la cour comme à la ville, dans un village ancien, sur un champ de bataille, dans le salon feutré où l’on signe un traité.
Marche arrière ! Laissez-vous glisser entre les pages : vous entrez dans l’histoire !
Jean-Joseph Julaud