Маскарад[10]
Драма в трех действиях, в стихах
Сочинение М. Лермантова
(Для императорского Санктпетербургского театра)
Le jeune prince Звездич, se trouvant dans une maison de jeu, vient de perdre toute sa fortune. Arbenine entre. Arbenine, ci-devant joueur de profession, vient d'épouser une femme jeune et aimable, une femme qu'il aime. C'est pour elle qu'il a commencé une nouvelle vie, vie réglée, vie d'honnête homme. Voyant le désespoir du prince Arbenine se place à la table de jeu, regagne tout l'argent que le prince a perdu et le lui rend. De là tous les deux vont à la mascarade, maison Engelhardt. Arbenine invite le prince de chercher une intrigue. L'occasion se présente bientôt. Une femme masquée intrigue le prince et lui fait des avances un peu plus que frivoles. Le prince et la dame masquée se perdent dans la mêlée. En retournant il faut juger que le prince vient de passer un bien doux quart d'heure. Il poursuit la dame masquée, et veut voir son visage; la dame s'y oppose. Pour se défaire du prince, elle lui présente un bracelet, qu'une dame a perdu dans la salle. Le prince raconte son aventure à Arbenine et se retire. Arbenine revenant à la maison remarque que sa femme ne porte qu'un bracelet; elle lui avoue qu'elle vient de perdre I'autre. Arbenine la croit infidèle et jure de se venger.
La dame masquée qui a intriguée le prince, est la baronne de Strahl. Désirant de ne pas être reconnue, elle sait faire une nouvelle intrigue par un certain Sprieh, qui dit au prince, que pour être heureux dans 1'amour il faut savoir garder le mystère. Le prince écrit dans ce sens une lettre à madame Arbenine, qui tombe entre les mains de son mari. Arbenine se rend chez le prince pour le tuer pendant qu'il dort. Il n'en a pas la force et 1'invite d'assister à une soirée chez un ami. Le prince s'y rend. En pontant Arbenine raconte une anecdote, accuse tout à coup le prince qu'il a joué faux, lui jette les cartes au visage et l'appelle: шуллер и подлец. Le prince furieux l'appelle en duel; Arbenine refuse en lui disant да вам не испугать и труса.
Le prince va au Caucase, après avoir dit à Madame Arbenine d'être sur ses gardes. La baronne, qui avait senti des remords, n'a pas eu le courage de tout avouer à Arbenine. Celui-ci empoisonne sa femme.
Je ne sais pas si la pièce pourra passer, même avec des changements; du moins la scène où Arbenine jette les cartes au visage du prince, doit être changée entièrement.
Peut-être que toute la pièce se base sur un événement, passé dans cette résidence.
Je ne comprends pas comment l'auteur a pu lancer la diatribe suivante (pag. 47) contre les bals masqués dans la maison Engelhardt…
Auguste Oldecop.