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«Aucun doigt de fée n’a pu serrer l’or mais les griffes du diable ont dû hier y laisser leurs empreintes, se murmura Starbuck appuyé au bastingage. Le vieillard semble lire le terrible message du festin de Balthazar. Je n’ai jamais examiné cette pièce de près. Il s’en va, je vais aller la voir. Une sombre vallée entre trois sommets puissants griffant les cieux. On dirait un pâle symbole terrestre de la Trinité. Ainsi Dieu nous entoure dans cette vallée de la Mort et sur nos ténèbres resplendit le soleil de la Justice, son phare et son espérance. Si nous baissons les yeux, l’obscur vallon ne montre qu’une terre pourrie, mais que nous les levions et le soleil vient à la rencontre de notre regard pour nous réconforter. Pourtant la demeure du soleil n’est point fixe et si nous voulions à minuit lui arracher quelque douce consolation, nous le chercherions en vain! Cette pièce a la voix de la sagesse, de la douceur, de la vérité mais pour moi celle de la tristesse aussi. Je la quitterai de crainte que la Vérité ne m’ébranle traîtreusement.»


«Voilà que le vieux Mogol, soliloquait Stubb près des fourneaux, a été la scruter, et voilà Starbuck qui a fait de même, et tous deux avec des têtes dont je dirais qu’elles ont neuf pieds de long. Et tout cela pour avoir regardé une pièce d’or que je ne contemplerais pas si longuement si je pouvais l’aller dépenser à Negro Hill ou à Corlaer’s Hook. Hum! à mon humble avis, c’est bizarre. J’ai vu des doublons de la vieille Espagne, doublons du Pérou, doublons du Chili, doublons de Bolivie, doublons de Popayan, et en plus beaucoup de moïdores et de pistoles, de joes, de demi-joes et de quarts de joes. Qu’y aurait-il dès lors dans ce doublon de l’Équateur si séduisant? Par tous les trésors de Golconde, il faut que j’y regarde de plus près! Holà, en voilà en vérité des signes et des merveilles! N’est-ce pas là ce que l’épitomé de Bowditch appelle le zodiaque et que mon almanach là en bas nomme de même. Je vais aller chercher cet almanach, j’ai entendu dire que par les calculs de Daboll on pouvait évoquer les démons, je vais m’essayer à évoquer ces êtres curvicaudes pour soutirer un sens avec l’aide de mon almanach du Massachussetts. Le voici. Voyons un peu. Signes et merveilles, et le soleil y est toujours au centre. Hem, hem, hem les voici, tous bien éveillés: Aries ou le Bélier, Taurus ou le Taureau, Gemini ou les Gémeaux; eh bien, la roue du soleil au milieu, oui, sur la pièce il est en train de franchir le seuil entre deux des douze salles d’attente qui font cercle. Livre, ici, vous mentez, le fait est que, vous autres, livres, devriez rester à vos places. Vous feriez l’affaire pour nous donner les simples mots et les faits, mais nous intervenons avec nos pensées. C’est ce que ma petite expérience m’a appris, du moins en ce qui concerne l’almanach du Massachusetts, le voyageur Bowditch et l’arithmétique de Daboll. Signes et merveilles, hein? Dommage qu’il n’y ait rien de merveilleux dans les signes, ni de significatif dans les merveilles! Il y a une clef quelque part… attendez… chut, silence! Par Jupiter, je la tiens! Écoutez-moi bien. Doublon, votre zodiaque, c’est la vie d’un homme écrite en rond, et je vais la lire d’après le livre. Allons, almanach! Pour commencer, il y a Aries ou le Bélier… chien lubrique, il nous enfante; puis Taurus ou le Taureau qui nous donne le premier coup; Gemini ou les Gémeaux, c’est-à-dire la Vertu et le Vice; nous essayons d’atteindre la Vertu, quand voici qu’arrive le Cancer-l’Écrevisse qui nous tire en arrière, et voici, sortant de la Vertu, Leo, un lion rugissant; couché sur le chemin, il donne quelques cuisantes morsures et quelques hargneux coups de patte, nous nous échappons et saluons Virgo, la Vierge! C’est notre premier amour, nous nous marions et pensons être heureux quand survient Libra ou la Balance… le bonheur pesé et trouvé léger. Et tandis que nous nous attristons là-dessus, Seigneur, quel bond soudain nous faisons tandis que Scorpio, le Scorpion nous pique le derrière; nous sommes en train de soigner la blessure, quand s’abat une grêle de flèches, c’est Sagittarius ou l’Archer qui s’amuse. Tandis que nous nous débarrassons de ces traits, attention, voici le Bélier, Capricorne ou le bouc, il arrive en courant, tête baissée, et nous piquons du nez à terre, lorsque Aquarius, le porteur d’eau déverse sur nous son déluge et nous noie, et pour finir avec Pisces, ou les Poissons nous dormons. En voilà un prône, écrit haut dans le ciel, et le soleil chaque année le traverse pourtant il en ressort toujours vivant et chaleureux. Là-haut, il traverse allègrement peines et malheurs, de même ici, en bas, fait le joyeux Stubb. Joyeux, c’est le mot. Adieu, Doublon! Mais halte… voici venir le petit Cabrion, cachons-nous derrière les fourneaux et écoutons ce qu’il a à dire. Le voici devant et il va tout de suite raconter quelque chose. Oui, oui, il commence…»


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ВЕЧНЫЙ КАПИТАН — цикл романов с одним героем, нашим современником, капитаном дальнего плавания, посвященный истории человечества через призму истории морского флота. Разные эпохи и разные страны глазами человека, который бывал в тех местах в двадцатом и двадцать первом веках нашей эры. Мало фантастики и фэнтези, много истории.                                                                                    Содержание: 1. Херсон Византийский 2. Морской лорд. Том 1 3. Морской лорд. Том 2 4. Морской лорд 3. Граф Сантаренский 5. Князь Путивльский. Том 1 6. Князь Путивльский. Том 2 7. Каталонская компания 8. Бриганты 9. Бриганты-2. Сенешаль Ла-Рошели 10. Морской волк 11. Морские гезы 12. Капер 13. Казачий адмирал 14. Флибустьер 15. Корсар 16. Под британским флагом 17. Рейдер 18. Шумерский лугаль 19. Народы моря 20. Скиф-Эллин                                                                     

Александр Васильевич Чернобровкин

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