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– Venez, Queequeg, tout va bien, voilà Mme Hussey. Il s’avéra que c’était elle en effet. M. Osée Hussey était absent, mais il avait laissé à Mme Hussey les pleins pouvoirs sur la conduite de ses affaires. Lorsque nous eûmes exprimé le désir d’un souper et d’un lit, Mme Hussey, renvoyant à plus tard ses semonces, nous précéda dans une petite pièce, nous fit asseoir à une table jonchée des reliefs d’un repas qui venait d’être terminé et, se tournant vers nous, questionna:


– Clovisses ou morue?


– Comment se présente la morue, madame? demandai-je avec une politesse extrême.


– Clovisses ou morue? répéta-t-elle.


– Des clovisses pour le souper? une froide clovisse. Est-ce bien là ce que vous voulez dire, madame Hussey? C’est une coquille plutôt humide et glaciale où se retirer en hiver, ne trouvez-vous pas, madame Hussey?


Mais impatiente de poursuivre ses criailleries attendues sous le porche par l’homme en chemise rouge et n’ayant paru saisir que le mot clovisse, Mme Hussey se précipita vers une porte donnant sur la cuisine et brailla: «Deux clovisses, deux!» et disparut.


– Queequeg, dis-je, pensez-vous que nous pouvons souper à deux sur une clovisse?


Pourtant, le parfum appétissant de la chaude vapeur, qui s’échappait de la cuisine, infligeait un démenti à un programme apparemment peu réjouissant. Lorsque la soupe fumante apparut, la clef du mystère nous fut délicieusement donnée. Ah! mes bons amis, écoutez bien. De petites clovisses juteuses, à peine plus grosses qu’une noisette, mélangées à des biscuits de mer émiettés et à du porc salé finement émincé, composaient cette soupe enrichie de beurre et généreusement assaisonnée de sel et de poivre. Un voyage hivernal nous avait aiguisé l’appétit. Queequeg se trouvait devant son plat favori, la soupe était une réussite parfaite, aussi l’eûmes-nous expédiée promptement. Je m’appuyai au dossier de ma chaise et, songeant à la proposition de Mme Hussey: clovisses ou morue? j’envisageai de tenter une petite expérience. Me dirigeant vers la porte de la cuisine, je prononçai le mot: morue avec grandiloquence et regagnai mon siège. Au bout d’un instant la vapeur appétissante renaissait, apportant un parfum différent, et, en temps voulu, on nous servit une magnifique soupe à la morue.


Nous nous y attaquâmes, et tandis que nous plongions nos cuillères dans nos écuelles, je me demandai si cela avait un effet sur la tête? Une locution populaire ne veut-elle pas qu’on ait des têtes de poissons frits? Mais, regardez, Queequeg, n’y a-t-il pas une anguille vivante dans votre écuelle? Où est votre harpon?


Ce Tâte-Pots était plus poissonneux que tous les endroits poissonneux, et il méritait bien son nom! Dans toutes ses chaudières bouillaient des soupes de poissons, on vous servait de la soupe de poissons au petit déjeuner, de la soupe de poissons au repas de midi, de la soupe de poissons au souper, jusqu’à ce que les arêtes vous sortent de la peau et que vous en veniez à les chercher dans vos vêtements. L’entrée, devant la maison, était pavée de coquilles de clovisses. Mme Hussey portait un collier de vertèbres de morue polies et Osée Hussey avait des livres de comptes reliés en peau de chagrin, ancienne et de qualité. Le lait avait un arrière-goût de poisson, lui aussi. La raison m’en échappait tout à fait. Mais un matin, tandis que je me promenais le long de la plage parmi les barques de pêcheurs, je vis la vache bringée d’Osée, pâturant des restes de poissons, avançant sur le sable, ses quatre sabots chaussés d’une tête de morue; croyez-moi, elle avait l’air d’une traîne-savates.


Le souper terminé, nous reçûmes une lampe et des renseignements de Mme Hussey sur le plus court chemin menant au lit, mais tandis que Queequeg s’apprêtait à me précéder dans l’escalier, la dame tendit le bras et réclama son harpon. Elle ne tolérait aucun harpon dans les chambres. «Pourquoi? demandai-je, tout vrai harponneur dort avec son harpon… alors pourquoi non?» – «Parce que c’est dangereux, dit-elle, depuis que le jeune Stiggs de retour de c’mal’reux voage, après quatre ans et demi d’absence, avec seulement trois barils d’haïle, depuis qu’il a été trouvé mort au premier dans la chambre de derrière, le harpon dans le cœur; depuis, alors, je n’autorise aucun pensionnaire à emporter des armes aussi dangereuses dans leurs chambres la nuit. Auchi, monsieur Queequeg (car elle avait appris son nom) je vais juste prendre ce fer-ci et vous le garder jusqu’à demain matin. Mais à propos de la soupe, clovisses ou morue pour le petit déjeuner, les gars?»


– Les deux, répondis-je, et donnez-nous aussi une paire de harengs fumés pour varier le menu.

CHAPITRE XVI Le navire

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ВЕЧНЫЙ КАПИТАН — цикл романов с одним героем, нашим современником, капитаном дальнего плавания, посвященный истории человечества через призму истории морского флота. Разные эпохи и разные страны глазами человека, который бывал в тех местах в двадцатом и двадцать первом веках нашей эры. Мало фантастики и фэнтези, много истории.                                                                                    Содержание: 1. Херсон Византийский 2. Морской лорд. Том 1 3. Морской лорд. Том 2 4. Морской лорд 3. Граф Сантаренский 5. Князь Путивльский. Том 1 6. Князь Путивльский. Том 2 7. Каталонская компания 8. Бриганты 9. Бриганты-2. Сенешаль Ла-Рошели 10. Морской волк 11. Морские гезы 12. Капер 13. Казачий адмирал 14. Флибустьер 15. Корсар 16. Под британским флагом 17. Рейдер 18. Шумерский лугаль 19. Народы моря 20. Скиф-Эллин                                                                     

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