Il me revient quelquefoisCe refrain moqueurSi ton coeur cherche un coeurTon coeur seul est ce coeurEt je me deuxD'^etre tout seulJ'aurais voulu venir dans une ville et vivreEt cela peut-^etre l'ai-je lu dans un livreQue toujours il fait nuit dans la villeMais cela se songe seulementEt je me voudrais fuirJe voudrais l'inconnu de ce pays du soirJe serais comme un aigle puisqu'il n'y aurait pasDe soleil `a fixerQue seuls fixent les aiglesMais la nuit noire peut-^etre la lune maladiveMais les hiboux des soirsUlulant dans le noirMais cela se songe seulementC'est pourquoi je me deuxQui sait ce qui seraLe grand sera toujoursLe vil sera toujoursLa mort mourra toujoursIl ne faut pasSonder les devenirsM^eme si nous pouvonsSavoir les avenirsIl ne faut pas sonder les devenirsIl vaut mieux vivre et jouir de la fra^icheur des soirsO`u l'on s'endort en r^evant aux del`a sans espoirJe n'avais qu'un coeur de chairEt l'ai voulu porterPorter en ex-votoMais j'en ai vu d'argentD'argent sous les regards mornesDes Notre-DameEt j'ai vu m^eme alorsDes coers en orPr`es des Sacr'e-Coeur de marbreDes Sacr'e-Coeur de pl^atreDans les cath'edralesEt je fus tout honteuxEt j'ai cach'e mon coeur de chairMon coeur vivantSanguinolentJe suis sortiRegardant avec effroiLes coeurs d'or ou d'argent qui rutilent l`a-basComme mon coeur m'embarrassaitSous terre je l'ai enterr'eLoin des moines passantsEt des 'eglisesJetez des iris noirsDes iris noirs `a pleines mainsAvec des lauriers-roses