Читаем ПСС. Том 90. Произведения, дневники, письма, 1835-1910 гг. полностью

Si dans les temps passés, quand les maux produits par la vie payenne n’étaient pas encore aussi évidents et surtout quand les principes chrétiéns n’étaient, pas encore si généralement acceptés, les hommes trouvaient moyen de soutenir consciemment le servage des ouvriers, l’oppression des uns par les autres, la loi pénale et surtout la guerre, il est devenu complètement impossible à l’heure qu’il est d’expliquer la raison d’être de toutes ces institutions. Les hommes de notre temps peuvent continuer leur vie payenne, mais ils ne peuvent plus l’excuser. L’humanité actuelle est arrivée à un tel degré de souffrance à cause de sa fausse conception de la vie et la vraie conception, celle qui donne le vrai bonheur grâce au progrés de l’intelligence humaine est devenue tellement claire et évidente que pour que les hommes de notre temps changent leur vie et l’accordent avec leur conscience; ils n’ont rien à entreprendre, ils n’ont qu’à s’arrêter et interrompre leur besogne. Pour que les hommes changent leur manière de vivre et de sentir il faut avant tout qu’ils changent leur manière de penser et pour qu’un tel changement se produise il faut que les hommes s’arrêtent et qu’ils fassent attention à ce qu’il doivent comprendre. Pour pouvoir entendre ce que leur crient ceux qui voudraient les sauver, ceux qui en chantant et criant roulent vers le précipice, doivent cesser leur vacarme et s’arrêter.

Que les gens de notre monde chrétien s’arrêtent dans leurs travaux et réfléchissent un instaut à leur état et involontairement ils seront amenés à accepter la conception de la vie donnée par le christianisme, conception tellement naturelle, simple et répondant aux besoins de l’esprit et du coeur de l’homme, qu’elle se produit presque d’elle-même dans l’entendement d’un homme qui se serait libéré ne fût-ce que pour un instant de l’enchevêtrement dans lequel le tiennent les complications de son travail et du travail des autres.

Le festin est servi depuis 18 siècles, mais l’un ne vient pas parce qu’il vient d’acheter un terrain, l’autre parce qu’il se marie, un troisième parce qu’il faut qu’il aille essayer ses boeufs, un quatrième parce qu’il construit un chemin de fer, une usine, est occupé à une oeuvre de missionnaire, travaille au parlement, à une banque, à son ouvrage scientifique, artistique ou littéraire. Personne depuis 2000 ans n’a le loisir de faire ce que conseillait Jésus au commencement de sa prédication — de regarder autour de soi, de penser aux résultats de notre travail et de se demander: que suis-je? Pourquoi? Serait-il possible que cette force qui m’a produit avec ma raison et mon désir d’aimer et d’être aimé ne l’ai fait que pour que m’étant imaginé que le but de ma vie est mon bien-être personnel, que ma vie m’appartient et que j’ai le droit d’en disposer de même que de la vie des autres êtres comme il me plaira, j’arrive enfin à la conviction que ce bien-être personnel, de la famille ou de la patrie que je poursuivais ne peut être atteint et que plus je m’efforcerai à l’atteindre, plus je me trouverai en contradiction avec ma raison et mon désir d’aimer et d’être aimé et plus j’éprouverai de désenchantement et de souffrances.

Et n’est-il pas plus probable de supposer que n’étant pas venu au monde spontanément mais d’après la volonté de Celui qui m’y a envoyé, ma raison et mon désir d’aimer et d’être aimé ne m’ont été donnés que pour me guider dans l’accomplissement de cette volonté qui m’a produit?

Une fois cette μετανοία accomplie dans la pensée de l’homme, la conception de la vie payenne et égoïste remplacée par la conception chrétienne et l’amour du prochain deviendrait aussi naturel que l’est à présent la lutte et l’égoïsme.

Et une fois l’amour du prochain devenu naturel à l’homme, les nouvelles conditions de la vie chrétienne se formeraient de soi-même, tout comme dans un lêquide saturé de sel les cristaux se forment de soi-même dès qu’on cesse de le remuer. Et pour que cela se produise et que les hommes s’organisent conformément à leur conscience il ne leur faut aucun effort positif; ils n’ont au contraire qu’à s’arrêter dans les efforts qu’ils font. Si les hommes employaient seulement le centième de l’énergie qu’ils emploient à présent à toutes leurs occupations matérielles, contraires à leur conscience, à éclairer autant que possible les données de cette conscience, à les exprimer aussi clairement que possible, à les populariser et, surtout, à les pratiquer, et beaucoup plustôt et plus facilement que nous ne le pensons, s’accomplirait au milieu de nous ce changement que prédit non seulement M. Dumas, mais qu’ont prédit tous les prophètes, et les hommes acquerraient le bien que leur promettais Jésus par sa bonne nouvelle. «Recherchez le royaume des cieux et tout le reste vous sera accordi».

 

НЕДЕЛАНИЕ

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Все книги серии Толстой Л.Н. Полное собрание сочинений в 90 томах

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Лейкин, Николай Александрович — русский писатель и журналист. Родился в купеческой семье. Учился в Петербургском немецком реформатском училище. Печататься начал в 1860 году. Сотрудничал в журналах «Библиотека для чтения», «Современник», «Отечественные записки», «Искра».Большое влияние на творчество Л. оказали братья В.С. и Н.С.Курочкины. С начала 70-х годов Л. - сотрудник «Петербургской газеты». С 1882 по 1905 годы — редактор-издатель юмористического журнала «Осколки», к участию в котором привлек многих бывших сотрудников «Искры» — В.В.Билибина (И.Грек), Л.И.Пальмина, Л.Н.Трефолева и др.Фабульным источником многочисленных произведений Л. - юмористических рассказов («Наши забавники», «Шуты гороховые»), романов («Стукин и Хрустальников», «Сатир и нимфа», «Наши за границей») — являлись нравы купечества Гостиного и Апраксинского дворов 70-80-х годов. Некультурный купеческий быт Л. изображал с точки зрения либерального буржуа, пользуясь неиссякаемым запасом смехотворных положений. Но его количественно богатая продукция поражает однообразием тематики, примитивизмом художественного метода. Купеческий быт Л. изображал, пользуясь приемами внешнего бытописательства, без показа каких-либо сложных общественных или психологических конфликтов. Л. часто прибегал к шаржу, карикатуре, стремился рассмешить читателя даже коверканием его героями иностранных слов. Изображение крестин, свадеб, масляницы, заграничных путешествий его смехотворных героев — вот тот узкий круг, в к-ром вращалось творчество Л. Он удовлетворял спросу на легкое развлекательное чтение, к-рый предъявляла к лит-ре мещанско-обывательская масса читателей политически застойной эпохи 80-х гг. Наряду с ней Л. угождал и вкусам части буржуазной интеллигенции, с удовлетворением читавшей о похождениях купцов с Апраксинского двора, считая, что она уже «культурна» и высоко поднялась над темнотой лейкинских героев.Л. привлек в «Осколки» А.П.Чехова, который под псевдонимом «Антоша Чехонте» в течение 5 лет (1882–1887) опубликовал здесь более двухсот рассказов. «Осколки» были для Чехова, по его выражению, литературной «купелью», а Л. - его «крестным батькой» (см. Письмо Чехова к Л. от 27 декабря 1887 года), по совету которого он начал писать «коротенькие рассказы-сценки».

Николай Александрович Лейкин

Русская классическая проза